La misère, loin de l’image romancée qu’on peut en avoir, ne créée pas de liens authentiques entre des individus ayant échappé au pervertissement de l’argent. Au contraire, elle divise.
Cette affirmation me bouleverse, non pas que je ne la crois pas, même si elle me peine, non elle ne me surprend pas non plus, mais elle me navre parce que oui j'aimerais tant qu'il n'en soit pas ainsi. Naïveté romantique consécutive à une éducation chrétienne conservatrice qui a laissée de profondes traces malgré toute l'énergie que j'ai mis à m'en extirper pour m'en défaire !
Je n'ai pas eu besoin de cette affirmation pour comprendre que les humains même reliés par de telles conditions n'en restent pas moins des humains, majoritairement égocentrés, avec toutes les jalousies, les défiances, les rancœurs, la compétition, etc, tristes conséquences de ce que la vie peut engendrer à travers tous ses aléas et ses turpitudes. La pauvreté ne crée pas forcément l’empathie que j'aimerais tant voir émerger de toutes part, parce que je crois que ce serait notre seule chance de voir l'humanité parvenir au niveau de conscience qui permettrait peut-être sa survie, mais on est loin, si loin !
Deux articles se sont entrechoqués dans mon esprit ce jour, ce premier dont est extrait cette affirmation, défend l'idée que les "pauvres" seraient bien des humains à part entière parce que pour certains ce n'est pas un évidence, ou si il en ont la reconnaissance à leurs yeux, elle est assujettie à des grades, des hiérarchies, des degrés de légitimité, certains, eux en l'occurrence, seraient évidemment supérieurs et donc dominant.
Si la pauvreté ne conditionne la coopération entre humains, la richesse y parvient-elle ?

En tout cas on donne et de plus en plus à celles et ceux qui ont déjà et qui ne se formalisent pas de la manière dont il sont en mesure de l'obtenir, alors qu'on soutire de plus en plus à celles et ceux qui n'avaient déjà presque rien, quelle finalité cela pourrait-il bien avoir ?
Je sais fort bien que l'hypothèse qui me trotte dans la tête depuis déjà un bon moment est terrible, parce qu'elle va bien au delà de la stigmatisation des pauvres que figure cet autre article, le second de l'entrechoquement évoqué plus avant, terrifiante même, l'élimination graduelle des pauvres, dont les privilégiés n'ont plus guère besoin maintenant, les machines les remplaçant de plus en plus avantageusement, mais je divague sans doute !