Au moins deux visions de l'agriculture, mais sans doute plus, se télescopent, en tout cas deux grands types d'orientations, l'un et l'autre ne peuvent vivre réellement simultanément, en tout cas pas à long terme, tant leur incompatibilité est avérée.
L'un à oublié de prendre soin des sols, de la terre, ne pouvant perdurer par lui même, tributaire des apports externes pour exister, engrais, .....cides de toutes natures, énergie fossile et mécanisation, etc etc. d'autre part son existence même met toute autre approche en danger, car les diverses contaminations qu'il peut engendrer limitent énormément la possibilité de cohabitation et même de coexistence, à cause des produits chimiques et des émanations de particules fines et très fines qu'il disperse entre autre.
L'autre, préexistant, bien plus largement répandu, traditionnellement transmis de générations en générations, a toujours nourri les humains, sauf quelques zones particulièrement infécondes ou épisodiquement d'autre régions lors de sécheresses notamment, et nourri toujours l'immense majorité des être humains contrairement à ce que l'on nous amène à penser.
La part de l'agriculture industrielle intensive ne couvre qu'une petite partie des besoins nutritionnels mondiaux, mais par contre englouti des quantités énormes de produits fossiles sous diverses formes, génère une part très importante des émanations de CO2, et accapare des quantités astronomiques de subventions, celles de la PAC en particulier, qui finance des pollutions, pour quel résultat ?
À la lecture de cet article m'est revenu en mémoire un autre lu ce matin et je ne peux m'empêcher de faire un rapprochement évident avec ce qui se passe à Notre Dame Des Landes où, ne dépit de tout ce que l'on sait maintenant, plutôt que de permettre l'application de productions végétales et animales entre-autres, respectueuses de la nature, menée par des humain·e·s soucieu·ses·x de se respecter et s'entraider et collaborer entre-elles et eux, dans une zone agricole particulièrement préservée, les décideurs politiques et industriels veulent y remettre en lieu et place, le prolongement et la continuité du modèle productiviste intensif dont les affres et la non durabilité ne fait plus aucun doute.

C'est pourtant d'une autre vision du monde et de sa nutrition que l'on a besoin, vrai production biologique à minima, ou mieux encore permaculture sont les seules pistes durables qu'il faudrait retrouver, car en fait elle ont existé bien avant et existerons après le déclin de l'agriculture productiviste chimique, sauf que c'est maintenant qu'il faut y consentir, et pour cela l'agriculture moderne, même raisonnée, doit laisser place, afin que les terres ne reçoivent plus de poisons, il sera déjà bien assez difficile, sinon impossible à court et moyen terme de dépolluer sols et eaux, ainsi que l'air que l'on respire.
Il y a un choix entre deux monde à faire, je sais quel choix je soutiens, et c'est pour cela en partie, mais pas que, que je défends le maintien des projets agricoles, sociaux et sociétaux de celles et ceux qui ont avec d'autres sauvé les terres de la ZAD d'une destruction annoncée.