Face à de nombreux détracteurs de l'humain que je suis parfois tenté d'être, à celles et ceux qui revendiquent la baisse démographique organisée que je ne peux soutenir, il y a celles et ceux, dont je fais parti, qui considèrent qu'il serait possible de nourrir le cas échéant 10 milliards d'humains et même plus, dans la mesure ou la situation ne se dégraderait pas trop.
C'est bien cette dernière condition qui est déterminante à mon sens, environ 1/3 de ce qui est produit n'est jamais consommé chiffres FAO pour diverses raisons, ce qui signifie qu'on est déjà en mesure de le faire a condition de gérer autrement ces productions et leurs partages, alors même qu'on découvre encore des solutions pour produire plus encore tout en respectant la nature. La démographie elle, prédite pour augmenter dangereusement d'après certains, n'évoluerait pas de la sorte selon d'autres, si on s'occupait vraiment de repartager les richesses et la nourriture afin de permettre à de nombreuses populations affamées ou en risque de l'être de parvenir à un niveau de vie moins précaire, ce qui partout où cela prend forme va de pair avec un taux de natalité qui se réduit alors 'naturellement", il est même souvent trop faible pour permettre un renouvellement des populations dans les pays dit "riches", c'est dire le couplage qu'il y a entre richesse, pauvreté et démographie. D'autre part il se pourrait que la dégradation des conditions de vie par les diverses pollutions qui s'étendent et engendrent des conséquences encore peu connues, médiatisées et commentées comme par exemple le taux de fécondité qui baisse partout, il se pourrait bien là aussi que ces changements de fécondité puissent contrer, si je puis dire, ces projections.

Mais ces assertions sont peut-être tout à fait vaines, si la dégradation des sols que j'ai déjà évoquée ici récemment prend vraiment le chemin que décrit ce rapport de l'IPBES, dont l'importance est diamétralement opposée à l'intérêt que les autorités et les décideurs lui portent.