La faible dose est une dose.
Aussi faible soit-elle, elle s'insinue, s'établie, s'intensifie, s'agglutine s'additionne au fil des jours.
À partir de fin mars, le gouvernement japonais cesse de verser les aides financières aux réfugies évacués de certaines zones irradiées autour de feu la centrale nucléaire de Fukushima, qui continue de cracher des doses de radioactivités mortelles dans certains points proches des réacteurs fondus 1 et 2.
La catastrophe nucléaire est encore et toujours en cours.
Les territoires, dans lesquels les capteurs structurellement implantés pour donner une lecture minimale des taux de radioactivité, qui sont maintenant considérés subir des émissions de nucléides inférieures à 20 millisieverts/an (dose maximale des travailleurs du nucléaire en Europe s'il faut le rappeler) sont qualifiés aptes au retour permanent de ses anciens habitants, afin d'y vivre en permanence, sous conditions de s'appliquer à suivre quelques consignes et disciplines restrictives, pour ne pas dire liberticides.
Je qualifie, pour ma part, de crime d'État voir de crime contre l'humanité l'application accentuée de la philosophie ou du concept Ethos (ce qui est le principe même de sa fonction) au Japon (comme ce serait le cas partout y compris en France le cas échéant), où pour mettre dans l'incapacité de choix la plupart des évacués nucléaires, les aides financières sont donc supprimées à partir de fin mars pour les familles exilées de ces territoires irradiés. Le retour n'est officiellement dans le discours et la posture ni imposé ni obligatoire, dans les faits il n'en va pas du tout de même, sans ressource ni biens, qui serait en mesure d'être libre de son choix.
Jusqu'à présent, comme cela nous est confirmé par Kolin Kobayashi (son blog) qui accompagnait Naoto Kan lors de sa tournée française dans cette vidéo que je ne saurait trop vous recommander, seuls 10% des populations invitées à rentrer vivre dans leurs anciens territoires sont de retour, ce ne sont que des personnes âgées. De combien ce chiffre va-t-il évoluer, je ne me hasarderais pas à le présager, mais je crains qu'il n'augmente sensiblement du fait de la rupture des aides et c'est bien là, à mon sens, le but !
Cela, ce retour sollicité résulte d'un choix prédéterminé, d'une cruauté froide, d'une indignité calculée, l'irradiation si elle est jugée minime et trompeusement atténuée dans ses effets, n'est pas niée, l'invitation, l'exhortation, la manipulation psychologique est à s'y "adapter", à s'en accommoder, à s'en défendre sois-même, une fable...Maléfique !