Je lui ai même demandé pardon, je leurs demande pardon à vrai dire.
Sans sortir du "il faut regarder le bon côté des choses" positivisme très populaire que je réfute fréquemment personnellement, alors qu'il est pourtant, bien souvent le moteur essentiel de l'adaptation aux difficultés, mais en ébranlant la proposition plus scientiste qui tend à imposer l'idée que technologie et progrès nous permettrons toujours de trouver des solutions, la collapsologie née en 2015 de l'esprit de Pablo Servigne et de Raphaël Stevens envisage l'effondrement systémique de nos sociétés et de ce qu'en sont les rouages et ressorts. Cette ruine globale ne signifie pas forcément ni l'extinction ni l'anéantissement mais le retour brutal à des conditions de (sur)vie pour la majeur partie des populations, ce que j'ai souvent traduit et qualifié ici sur ce blog de chaos, ne connaissant pas encore cette approche et cette dénomination, parce que moi aussi je collapse bien souvent.
Cet effondrement/chaos possible, que je ne savais nommer autrement je le pressens depuis longtemps sans être en mesure de l'étayer, de l'argumenter autrement que par une vague impression que cette potentialité est malheureusement, ou pas, tout à fait envisageable.
Je ne le souhaite pas, je le redoute en fait, ce qui d'ailleurs motive au moins en partie ce blog et ce que j'y répands comme alertes et avertissements.
La sortie du livre "Comment tout peut s'effondrer" était en 2015 la mise en lumière d'un long travail de recherches dans de nombreuses disciplines, mais ce travail demande continuité, celles et ceux qui voudraient y collaborer ou trouver plus d'infos peuvent se rendre sur le site dédié à la collapsologie.
C'est une interview mise en ligne récemment qui m'a ce jour amené à vraiment comprendre ce qu'est le message de Pablo Servigne dont j'avais depuis peu entendu parler, sans en comprendre vraiment le message, c'est chose faite, de la première à la dernière phrase j'y ai entendu des positions que je partage pour beaucoup, d'autres moins, d'autres qui m'interroge car elles heurtent ma propre analyse, toutefois globalement je suis assez proche de nombre de ses points de vues, et vous ?