"Le lien de causalité n'a pas pu être établi avec précision et certitude", circulez y a rien à accuser, pas de coupable, juste des victimes !
Le "Paradigme du doute" (expliqué ici dans la problématique de l'activité minière que l'État français, sous injonction de la communauté européenne, veut relancer) institué comme système de dénégation des atteintes sanitaires sera-t-il un jour détrôné ?
La problématique des conséquences différées dans le temps n'est certes pas simple, l'addition de différents facteurs me semble effectivement indéniable, aussi je peux comprendre qu'il soit inacceptable dans un bon nombre de cas, de mettre en cause un seul élément ou une seule substance en particulier, la question est donc vraiment épineuse. Sommes-nous pour autant donc condamné à juste considérer que la vie est mortelle et qu'il faut se résoudre à voir sa vie écourtée ou dégradée comme une fatalité qu'il ne faudrait pas tenter d'enrayer et de contrer ?
Faut-il chercher le ou les causes, le ou les coupables ? Même à cette question certains répondent que non, il faut bien mourir de quelque chose entend-on même en réponse parfois !
La poly-exposition (qui n'existe pas à mon sens uniquement dans le cadre professionnel) aux cancérogènes, aux perturbateurs endocriniens, aux mutagènes, aux repro-toxiques, et que sais-je encore devient telle que malgré les quelques rares avancées scientifiques et médicales, quand elles sont reconnues, il n'est donc pas possible de trouver ni même de chercher les véritables déterminants, qui sont d'ailleurs potentiellement le résultat d'une forme d'effet cocktail dans l'immense majorité des cas. À ceci il est difficile de s'opposer certes mais ce qui est insupportable c'est que ces incertitudes servent d'alibi pour perdurer dans la production et l'utilisation de produits dont on sait pourtant avec certitude qu'à eux seuls ils sont suffisant pour être accusés et coupables dans certains cas isolément. L'enjeu pour les industriels est bien là, s'assurer qu'une causalité unique et directe ne puisse pas être établie. Que les industriels aient cette volonté là n'a rien d'étonnant, c'est même logique qu'ils tentent de réduire à "une cause = un effet" l'établissement des responsabilités, puisqu'il est quasiment acquis que les causes sont potentiellement multi-factoriellles, ce qui est inadmissible c'est que les instances de protection de la santé leur permettent de développer leurs argumentaires et suivent également cette voie de l'évitement voir de l'occultation.

Polluants de toutes sortes, l'eau, l'air, l'alimentation, les particules fines, les radionucléides, les ondes, les pseudo "phytosanitaires" dont les qualifications réelles en cide, d'herbi, de pesti et de fongi sont bien plus parlantes, auxquels viennent maintenant s'ajouter les nano-particules et éléments, et que dire des résidus médicamenteux qui se propagent, etc etc, nous évoluons dans une atmosphère malsaine et il faudrait trouver cela normal et acceptable !
Ces prétendues "progrès" qui sont en train de devenir des plaies et des fléaux sanitaires, nous ôtent si ce n'est la vie, à minima des années, et surtout une vie en bonne santé, ce prix à payer en vaut-il vraiment la peine, et surtout jusqu'à quand allons les laisser fermer les yeux sur ces effets délétères, qui ne font que s'étendre et croître, et sur cette dégradation expansive il n'y a aucun doute ?