
Je croyais encore qu'un corps féminin était par nature d'une constitution moins charpentée et fort, sans que cela n'évoque chez moi un caractère d'infériorité quelconque, juste une différence physiologique sans incidence sur l'égalité que j'ai toujours considérée comme intrinsèque, ce qui en tant que "mec" lorsque j'ai traversé mon adolescence n'a pas été sans m'occasionner nombre de railleries et vexations.
C'était le seul critère qui pouvait encore me faire argumenter dans certaines conversations qu'il y avait tout de même cette dissemblance qui pouvait expliquer pourquoi je trouvais par exemple normal que des travaux nécessitant des efforts physiques conséquent soient plutôt laisser logiquement à effectuer par des hommes dont la constitution s'y prêtait plus "naturellement".
Faut-il que j'ai été stupide!
Que vous le croyiez ou non m'importe peu mais pour tous les autres aspects de comparaisons possibles j'ai toujours observé que des femmes non seulement égalaient des hommes mais bien souvent les surpassaient, en tempérance, en lucidité, en logique, en endurance etc etc etc
J'y croyais sincèrement comme quoi on peut se fourvoyer dans la plus totale authenticité, et la plus totale bonne foi!
On ne peut pas nier une différence de stature physique qui accentue la vulnérabilité de la femme.
Même cette dysmorphie a été construite ! J’ai une jeune collègue qui a travaillé sur ce sujet et elle montre que toute l’évolution consciente et voulue de l’humanité a travaillé à une diminution de la prestance du corps féminin par rapport au masculin. Depuis la préhistoire, les hommes se sont réservé les protéines, la viande, les graisses, tout ce qui était nécessaire pour fabriquer les os. Alors que les femmes recevaient les féculents et les bouillies qui donnaient les rondeurs. C’est cette discordance dans l’alimentation – encore observée dans la plus grande partie de l’humanité – qui a abouti, au fil des millénaires, à une diminution de la taille des femmes tandis que celle des hommes augmentait. Encore une différence qui passe pour naturelle alors qu’elle est culturellement acquise.
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L'article diffusé à l'origine par le journal Le Monde m'aurait été inaccessible s'il n'avait été relayé dans son intégralité par ce site et vue ce qu'il vient de générer comme bouleversement dans mon esprit, je les remercie du fond du coeur de leur travail et de leur choix.
Une pensée également à un individu rabroué finalement ce matin en point final arbitraire que j'ai mis à une pseudo conversation qu'il avait entamé en m'accusant d'avoir un problème avec les femmes. En effet suite à un commentaire que j'avais laissé sur FB pour justement défendre leur droit à revendiquer l'égalité et en lien avec l'actuel chamboulement qui ébranle notre société concernant les diverses formes de pressions sociales, et de harcèlements de tous types, psychologiques, sexuels, etc, et pour ajouter à un passif déjà clivant qu'il adore entretenir. S'il passe par là, ce que j'adorerais, pour qu'il lise cela, mais qui m'étonnerait fort vue ses positions à mon encontre, il se reconnaîtra.
Je souhaitais être très bref en ouvrant ce billet, et voilà que comme bien souvent je m'étale, enfin je vais conclure en isolant un autre extrait de cet interview, une phrase, parce que :
Une petite phrase suffit parfois pour faire prendre conscience de l’anomalie qu’il y a à perpétuer un discours obsolète
PS :
Allez si, il faut que je vous dise, que, pour ce qui est de contrôle de pulsions, je peux vraiment vous affirmer que je sais de quoi on cause! Et que donc je peux valider sans doute possible sa remise en cause sociétale lorsqu'elle incrimine l'indulgence de la société face aux "pulsions" masculines, parce que oui on peut et on doit les contrôler, j'y arrive et si j'y arrive!