
On en entend plus beaucoup parler, c'est d'ailleurs pour cela qu'il faut s'en préoccuper!
Techniquement je ne connais pas les méthodes et les technologies pour y parvenir, mais force est de constater que les gros producteurs industriels de GES, dont le CO2 est systématiquement mis en avant comme s'il était le seul à devoir être pris en compte, (une fois encore on se fait blouser en focalisant sur l'arbre qui cache une forêt, masquant tous les autres, en particulier les émanations de méthane autrement plus inquiétantes que le CO2, c'est vous dire!) ont un autre plan en vue.
La séquestration (à vie?) du CO2.
Je n'ai pas les compétences pour estimer si les techniques envisagées sont réalisables et efficaces, de toute façon les informations qu'on peut en avoir pour le moment émanent des industriels ou concepteurs eux-même, autant dire qu'elles ne valent pas qu'on les reçoive sans une (très) grande réserve, pour rester consensuel, pour ma part je les invalide à priori.
Un exemple en passant, Canada, une première mondiale nous dit-on où le captage permet d'améliorer quoi? Je vous le donne Emile, la production pétrolifère! c'est pas fantastique ça?
Les océans sont déjà une poubelle cachée de toutes sortes de résidus de toutes natures, mais cela ne suffit pas, il y a des déjections qu'il faut rendre officielles et légales, TOTAL s'y emploi par exemple, là aussi présenté comme une première pour la bonne cause puisqu'il s'agit d'atteindre les objectifs pour le climat de l'accord de Paris, ben voyons!
J'adore par exemple aussi l'argumentation acrobate comme quoi, je cite :
Attend attend, y'aurait pas comme une entourloupe là, le fait de les capter et d'en faire quoi que ce soit ne réduit en rien les émanations des industriels, ça les dirige autrement et pis c'est tout, c'est donc une tromperie manifeste, enfin je dis ça moi, j'dis rien!
Ils prétendent donc tous réduire les émissions parce qu'il seraient en mesure de les capter puis de les stocker, ça peut peut-être passer pour des décérébrés, mais là moi je ne marche pas.
Heureusement ou malheureusement, c'est selon, car j'admets qu'il serait tout de même, à court terme et dans des conditions maîtrisées et sûres, une bonne nouvelle qu'on puisse capter et séquestrer du CO2 en toute sécurité, il y a de grosse déconvenues dans l'univers de la séquestration, et du captage, et quelque part on peut estimer que c'est presque dommage car cela pourrait peut-être aussi fonctionner pour le méthane par exemple, why not? (Bon je sais, pour des tas de raisons, mais on peut être aussi saugrenu comme eux de temps en temps, ils n'ont pas le monopole de la mauvaise foi!)
Il va donc y avoir plus d'un os à décortiquer dans le projet ENOS, (pour lequel "Actu-environnement" s'autorise à titrer "Il est possible de stocker au moins 100 ans d'émissions de CO2"!!! et qui nous informe de la volonté de l'AIE de démultiplier les investissements) qualifié de projet remarquable, entre-autres, qu'on évite assez soigneusement de nous faire remarquer selon moi, mais ça c'est aussi partial comme avis, l'information faut aller la chercher n'est-ce pas!
Bref, outre le fait que ces séquestrations, si toutefois elles se répandaient à des coûts jugés acceptables par celles et ceux qui se feraient alors une mission de nous y faire consentir en passant par les techniques de construction de l'acceptabilité sociale, permettraient alors de faire perdurer plus simplement le paradigme productiviste actuel, se dresse la question que tous ces séquestreu·se·r·s se gardent bien de nous faire discerner, la tenue dans le temps de l'hermétisme de ces coffres sous-terrains?
On peut là faire un parallèle certain, avec l'enfouissement des déchets nucléaires, dans le fait que ces cavités naturelles ou de construction humaine, sont susceptibles de dégradations dans le temps. Des évolutions déstructurantes, pas forcément d'ailleurs consécutives directement avec l'application de séquestration qu'on en envisage, ni en conséquences des gaz ou autres éléments emprisonnés, mais par altérations géologiques inattendues et incontrôlables.
Vous l'aurez compris je suis contre toutes formes de séquestrations! Bon soyons sérieux, c'est une boutade, parce que si on pouvait séquestrer irrémédiablement et définitivement un bon nombre de conséquences anthropocènes j'avoue que je pense qu'il faudrait y réfléchir sérieusement, ce que je m'emploi d'ailleurs à faire ici.