Bien que je déplore au plus au point ce fait, justement parce que je crois qu'on peut lui attribuer l'une des causes fondamentales du tragique contexte dans lequel nous sommes arrivés, l'argent est le nerf de la guerre, en tout cas l'argent s'impose par les moyens ou vecteurs d'actions qu'il procure dans la mesure ou à peu près tout se qui se fait dans les échanges matériels se voit monnayé.
Que le temps alloué à quelque chose, que le travail fourni pour construire ou produire un résultat matériel utilisable, que les matières façonnables pour fabriquer ces matériels soient reconnus et valorisés me parait effectivement indubitable, est-ce pour autant que la forme qu'a pris le capitalisme n'est pas questionable et contestable?
Le capitalisme actuel est la pire forme que pouvait prendre la légitime et vitale nécessité de procéder à des échanges de tous types, alimentaires, vestimentaires, etc, allié à la notion de propriété établi comme un droit de l'homme, mais qui n'est pas davantage une loi universelle, il forme au fil des ages le cocktail déshumanisant que produit sa dépendante vénération.
Tant que son emprise est restée conditionnée à certains carcans et réglementée, seuls quelques malotrus en outrepassaient les frontières, ont est très loin de ces temps là!
Les carcans ont été désagrégés, les règlements libéralisés, et avec, les mentalités altérées, désolidarisées. Des humains ont choisi de prendre les pouvoirs, ceux que la richesse permet et garanti, en engrangeant biens et fortunes, les richesses produites ne profiteraient plus à la communauté mais à une catégorie auto-établie et instituée qui en redistribuerait ensuite des parts à leurs congénères en fonctions de critères qu'ils définiraient eux mêmes, le capitalisme assoie l'individualisme. Oh ce n'est sans doute pas la seule recette qui aurait engendré un tel résultat, la force physique en a été longtemps le maître étalon, tant il y a en certains humains de propension à vouloir instituer un quelconque pouvoir, une certaine domination, une hiérarchisation de valeurs et de droits.
Déja, tant que commerces et échanges ne concernaient que des productions réelles, physiques, palpables, que la monnaie restait sonnante et trébuchante, l'exploitation du travail des autres était instaurée, le profit et la richesse qui en découlait s'engrangeait inéquitablement, mais dans des proportions encore tributaires des seules ressources et créations de produits tangibles, mais comme ce que contenait les bourses ne suffisait encore pas aux accapareurs pour assoiffer leur insatiété de richesses, la bourse fût inventée.
Depuis on s'enrichi de promesses de remboursements, de dettes contractées, de projections de ce que pourrait valoir quelque chose si on le possédait.
Aujourd'hui il s'échange quotidiennement en bourse cinq mille milliards (5 000 000 000 000) de Dollars, soit, si j'en crois l'affirmation de Jean-Luc Mélenchon au parlement 115 fois le montant des échanges commerciaux réels d'une année!
La différence ce sont donc des valorisations boursières non pas fictives, mais virtuelles!
J'en suis moi même dubitatif, pour ne pas dire incrédule! Ces chiffrages sont

donc a considérer avec beaucoup de réserves, mais quand bien même leur hauteur est nettement inférieure elle est très très élevée.
Ces fausses richesses illusionnistes et confisquées par leurs détenteurs auxquels on prête une illusoire puissance, déroutent totalement les choix possibles ainsi que les moyens qu'on peut leurs allouer, et usurpent l'identité de celles et ceux qui peuvent influer sur ces choix et décisions.
C'est peut-être là l'aspect le plus fondamentalement inique, les pouvoirs sont accaparés par imposture, celles et ceux qui influencent donc les orientations économiques et par conséquent toutes les décisions des industriels et des États exercent une forme de tricherie parce qu'on leur prête une puissance qui est basée sur de fausses richesses, des pixels!