
Économiste américain James Tobin en 1972 appelle à une taxe sur les transactions financières, dès l'origine si je ne m'abuse, le taux envisagé est très faible, mais la multiplication des transactions possiblement impactées suffit à faire espérer une certaine régulation, et surtout des gains élevés, cette idée prendra même le nom de son inventeur, la taxe Tobin.
Près de 50 ans après, malgré une explosion des transactions dont certaines sont même automatisées à des fréquences hallucinantes pour optimiser des créations de richesses virtuelles, celles ci ne sont guère taxées, en Europe notamment seules la Grande Bretagne et la France en ont instauré une, celle de la France étant d'une part notoirement insuffisance, tant de nombreuses formes de transactions, dont les plus néfastes, en sont exclues, et qui d'autre part, comme le constate aussi la Cour des Comptes, n'atteint pas ses propres objectifs, et rate complètement celui de taxer les spéculations, ce qui serait pourtant l'intérêt majeur d'une telle taxation.
Le double et faux langage Macronien, qui en façade feint de faire la promotion d'une TTF européenne, dont les revenus seraient affectés à l'aide au développement, faignant de se faire le chantre de la mise en oeuvre d'une taxe européenne après avoir pourtant sabordé il y a peu la possible finalisation d'un projet plutôt ambitieux, n'est pas pour rendre lisible la position réelle de la France.
Le secteur financier est vent debout contre cette forme de taxation évidemment, et malgré les apparences qu'il veut préserver, comment le Président français, qui en France présente un texte budgétaire visant à alléger la taxation française pourrait-il être l'ambassadeur d'une solution plus efficiente au niveau de l'Europe?
Pour qui nous prend il une fois de plus!
Rien n'est fait donc, il est pourtant tout à fait légitime de redouter que malgré le discours, les intentions ne soient vraiment pas à la hauteur de ce que l'on serait en droit d'en attendre, et surtout de ce que l'on veut nous faire miroiter.