Les multiples restrictions imposées aux rassemblements publics offrent un exemple flagrant de l'utilisation
de mesures d'urgence pour poursuivre des objectifs sans aucun lien avec l'objectif spécifique qui a motivé la
proclamation et la prolongation de l'état d'urgence actuel, à savoir éviter de nouveaux attentats.
Que va-t-il advenir dans les semaines et mois qui viennent du droit à manifester son opposition?
Le rapport d'Amnesty International "Un droit, pas une menace" met en évidence une utilisation dévoyée de l'État d'urgence, nous n'avions pas besoin de ce rapport pour en être conscient, nous qui sommes soucieux de nos libertés, et surtout pas dupes de la manipulation populiste au nom d'un principe trompeur de sécurité qui n'a pourtant pas empêché d'autres attentats, mais le mettre en évidence est nécessaire pour une grande partie de la population qui se laisse convaincre de l'utilité prétendument bénéfique d'une disposition usurpée.
Parmi les mesures injustifiables même dans le cadre d'un "État d'urgence", l'assignation à résidence et les interdictions de manifester auxquelles on été contraint certains citoyens risques fort de perdurer malgré l'arbitraire total de ces restrictions imméritées pour la plupart, et surtout illégitimes car en aucune manière en lien avec l'objectif spécifique qui a motivé et qui seul peut justifier cette mesure normalement temporaire.