Le concept de "compensation écologique" bien qu'inscrit dans la loi sur la protection de la nature depuis 1976, faute de décret d'applications n'est vraiment entré en vigueur que depuis les grenelles de l'environnement, réintroduit dans la loi sur la biodiversité, et précisé dans son application de 2016.
Ce thème, à l'instar de celui de la convention d'Aarhus, elle aussi inutilisée parce que sans doute quasiment inutilisable, me taraude, il vous suffirait de taper "compensation" dans la zone de recherche sur ce blog pour vous en convaincre.
Quasi impossibilité de compenser....version sénatoriale, une mise en œuvre qui reste flou et qui oublie les questions de fond, ça c'est pour l'article du jour qui m'a ramené à ce sujet essentiel!
La nature, et encore moins sa perte, n'est pas compensable, ce qu'on va entreprendre ailleurs ne va être au mieux qu'un réaménagement d'une autre portion de nature que l'on va réajuster pour lui donner une autre fonction, ce qui sous-entends d'ailleurs que cette portion de nature réagencée devrait à son tour être compensée, puisqu'on la détourne de sa fonction première!
Ce n'est pas tant pour la nature que je suis inquiet mais bien pour l'humain qui s'aveugle lui même en s'illusionnant sur sa capacité à re-naturer quoique ce soit, à redonner vie à quoi que ce soit, une nouvelle fois je vous livre l'une des citations qui me semble exprimer le mieux ce que je ressens à ce propos!
« Ce qui compte dans la sauvegarde des condors et de leurs congénères, ce n'est pas tant que nous avons besoin des condors, mais que nous avons besoin des qualités humaines nécessaires pour les sauver. Ce sont précisément celles-là mêmes qu'il nous faut pour nous sauver nous-mêmes. »
Y-a-t-il un seul projet qu'on aurait vraiment évité pour réduire l'impossible compensation?