Faudra-t-il qu'on en arrive à une hécatombe pour qu'enfin soit prise la mesure des conséquences sanitaires et environnementales des pesticides et herbicides répandues dans la nature, et les mesures suffisantes pour s'en prémunir tant que leurs interdictions définitives ne seront pas entérinées et suivies d'effets, ce qui n'est pas envisageable en l'état actuel des choses ?
S'il y a bien un autre sujet qui prouve qu'on ne prend pas la mesure de toutes les pollutions générées par l'agriculture et l'élevage, c'est ce que l'actualité en Bretagne illustre en ce moment. J'évoquais il y a peu les conséquences visibles en bord de mer sur les plages, cette fois ce sont celles qui souillent les terres que j'aborde, elles sont déjà épouvantables et pourraient encore s'amplifier si jamais le préfet du Finistère venait à autoriser l'épandage des déjections d'une ferme/usine dans les Monts d'Arrée. Si un lien direct aux produits phytosanitaires n'est pas limpide, ce qui vaut le rapprochement que je fais entre ces deux situations est celui de l'impact sur l'eau, atteintes qui se répercutent ensuite sur les humains et ça c'est le deuxième lien possible à faire entre ces deux histoires apparemment très éloignées.
Si il est possible d'agir pour interférer face à ce qui se passe sur les terres bretonnes en signant par exemple la pétition : "Sauvons les Monts-d'Arrée, source de vie!", ou en allant donc soutenir les opposants ce dimanche en participant à une randonnée militante, il n'est plus possible de s'opposer à la bénédiction de l'État accordée aux agriculteurs pour ce qui est de l'utilisation des phytosanitaires au travers le nouvel arrêté pesticide répulsif, qu'il vient d'octroyer à la FNSEA abandonnant de fait les citoyens à leurs sort !