Sans qu'il en soit encore beaucoup question, l'appétit des consommateurs pour les produits "bio" progresse bien plus vite que les filières de productions, elles, ne peuvent soutenir!
Alors que à peine 6% des surfaces de productions sont officiellement classées en bio, soit une augmentation de 16% en terme de surface, (ce qui n'est pas le critère le plus probant) entre 2015 et 2016, la consommation elle aurait progressé de 22%!
Certes tout ce qui est vendu bio n'est pas produit chez nous, loin s'en faut, ce qui déjà n'est pas sans poser question en terme d'impact environnemental et d'empreinte écologique, mais le déficit en terme de production devient inquiétant et les producteurs craignent d'y perdre leurs âmes!
L'esprit du bio c'est aussi l'esprit de la relocalisation et des circuits courts, c'est en tout cas la vision que j'en ai et qui est partagée par la grande majorité des producteurs et consommateurs. Savoir qu'une grande partie de certaines denrées arrivent déjà de par delà les frontières contrevient déjà à cet esprit, alors envisager que cette part doive augmenter encore, et que les producteurs d'ici se retrouve en concurrence dans ce domaine là aussi avec des productions bio industrialisées, ce qui est déjà le cas pour certains produits, ne va pas du tout dans le bon sens.
Il faut vraiment plus encore encourager et soutenir le passage en bio, la possibilité pour des jeunes de s'installer, et le remaillage territoriale de petites fermes et de petits producteurs, c'est vraiment dans ce sens là qu'il faut aller, ce qui pour le moment encore n'est pas assez promut et facilité.