Au commencement de l'ère industrielle les technologies et la science devaient apporter le progrès à toutes et tous, ça n'a pas vraiment fonctionné, puis ce fût le bonheur qu'elles procureraient à celles et ceux qui en seraient bénéficiaires, tant pis pour les exclus, ça n'a pas non plus vraiment marché, alors faute d'avoir abouti à répandre le bien être général, voilà qu'on nous promet qu'elles nous apporteront le salut face aux maux qu'ont engendré en réalité cette vision idéologique .
Vive le progrès que procurent sciences et technologies, voilà le postulat sur lequel on veut nous faire croire que toute la société devrait reposer, une croissance forte, une croissance soutenue, une croissance des trente glorieuses, une croissance mondialisée, avant de devenir une croissance verte, comme tout ce que l'on veut repeindre en fausse transition écologique.
L'innovation, technologique, scientifique, génétique et la transition énergétique vont répondre à tous nos besoins prétendent-ils, il y a juste une petite complication, un petit obstacle, les matières premières viennent-à manquer, or sans certains matériaux, on se heurte au facteur limitant dont je rappelais il y peu le facteur handicapant pour le moins.
Les métaux dont les réserves s'amenuisent, elles aussi, font parti de ces éléments indispensables à la construction de toutes les technologies qu'elles soient sales ou vertes. Il n'y en aura pas pour tout le monde, et surtout plus pour très longtemps.
La croissance infinie est une chimère, un leurre qu'on agite comme une carotte pour nous faire avancer sans broncher dans le sens de l'idéologie dominante instaurée comme un choix unique, sauf que sur une planète finie, dont les ressources s'épuisent, elle se heurte à la vérité des faits et les faits sont têtus !
Le vrai progrès serait d'admettre enfin qu'il faut en finir avec cette poursuite effrénée et l'obstination de ce système de pensée qui s'auto-aveugle et alimente sa propre autodestruction.
Il nous faut réduire, simplifier, décroître, voilà la seule voie qui pourrait nous sauver.