Ce n'est pas une surprise, depuis l'automne et l'hiver dernier les lanceurs d'alertes attentifs avaient prévenus, mais le grand déni continu, depuis les années 70 on tourne autour du pot, on tergiverse, on contourne les vrais problèmes de fond, et ce qui devait arriver arriva !
Au delà même de ce qui était prévisible.
Pour faire évoluer vraiment la situation actuelle il faudrait des mesures contraignantes obligatoires, or on en est loin et rien ne permet de penser que cela pourrait advenir, pourtant tous les paramètres sont favorables pour rendre cette année de sinistre mémoire.
La précocité des échouages n'a donc rien de surprenant, ce qui l'est plus c'est de comprendre que l'une des causes remonte loin dans le temps, on pourrait presque parler de la mémoire de l'eau, en effet "ces dérivés de l’azote présent en particulier dans les parcelles cultivées sont patiemment entraînés jusqu’au littoral par une eau qui a séjourné dans les nappes souterraines. « Environ la moitié de cette eau a moins de dix ans, mais une petite partie peut mettre cinquante ans pour arriver à la mer » affirme Sylvain Ballu, chargé de ce dossier épineux au CEVA. Ce qui revient à dire que même si toutes les mesures radicales nécessaires étaient prisent, le passé ferait encore son effet, et livrerait encore ses résidus enfouis mais néanmoins encore actifs et polluants.
Si bien sûr en surface rien ne venait plus s'ajouter à ce qui s'est infiltré dans les eaux profondes, le problème pourrait sans doute être considérer comme en voie d'éradication, mais tant que l'on continuera à en ajouter encore et encore le problème sera perpétué.