Les terres arables ne cessent de s'éroder, naturellement un peu, mais surtout sous les altérations que provoquent les activités humaines destructrices. Outre les pertes en capacités de productions vivrières conséquentes, la perte en capacité de stockage de carbone est aussi avérée.
Ces constatations à elles seules suffiraient à générer une inquiétude justifiée quand à la capacité de nourrir une planète à la démographie galopante, au moins pour les prochaines décennies, car cette démographie pourrait bien perdre de sa vigueur tant les capacités reproductrices de la race humaine se dégradent elles aussi !
Retenons tout de même que les productions actuelles si elles étaient bien gérées, et bien entretenues en limitant toutes les formes de pertes, suffiraient à nourrir une planète peuplée en bien plus grand nombre, si tant est qu'on en revienne à une consommation plus sobre et nettement moins carné dans les parties du monde les plus riches et les plus voraces.
Cette constatation n'est malheureusement pas la seule qui se confirme, malgré les alertes, malgré les mises en gardes, malgré les mesures législatives non ou mal appliquées, les terres arables ne disparaissent pas qu'en épaisseur, mais aussi en surface, cette soustraction est appelée artificialisation et elle continu de prendre de l'ampleur.
Tout cela pour des intérêts privatifs, pas seulement personnels, mais aussi communautaires, qu'elle n'est pas la commune qui ne souhaite grandir, sans se préoccuper des incidences plus globales.
Je suis aussi coupable de privation d'espace pour y implanter la maison qui abrite ma famille, j'avancerais tout de même quelques circonstances atténuantes, celle ci est de faible surface, et surtout j'ai essayé de réduire au minimum les zones non végétalisées, j'y ai planté haie bocagère et de nombreux arbustes et arbres fruitiers, laissant aussi plusieurs zones assez libres, sans trop d'interventions, qui font surement dire à mes voisins que je ne sais pas bien entretenir cet espace qui ne ressemble pas aux pelouses aseptisées qu'on voit partout ailleurs et puis je m'essai au potager, sans grande réussite, mais je persévère, ceci pour dire que l'on peux, j'ajouterais que l'on devrait ne prendre que le strict minimum de ces terres, or quand je vois la taille des maisons qui se construisent maintenant, les surfaces aberrantes de bitumes et goudrons qui les entoures souvent, j'en déduis que dès l'échelle individuelle, on priorise son seul intérêt, comment pourrait-on alors en faire le reproche aux communes, qui ne font que répondre à cette volonté d'expansion, de surfaces, de structures toujours plus nombreuses ?
C'est donc dès le niveau de l'individu citoyen, que tout commence.