Je ne pouvais pas sortir d'un week-end comme celui que je viens de vivre, sans témoigner non pas d'une découverte, mais d'une validation, s'inscrire dans la non-violence est l'exacte inverse de l'acceptation et de l'abdication.
Malgré les exemples illustrement historiques d'un Gandhi, d'un Martin Luther King, d'un Nelson Mandela, pour ne citer que les plus connus, pour beaucoup la non violence est considérée comme un renoncement à la lutte contre les diverses formes de dominations, d'exploitations, d'influences, d'oppressions, en réalité la non violence est peut-être bien la manifestation la plus aboutie de la lutte.
Depuis que j'ai conscience d'être un être pensant, je me suis senti opposé à l'utilisation de la violence, d'une part parce que j'en crains viscéralement les effets, et d'autre part parce que j'ai toujours pensé que la violence servait à celles et ceux qui n'étaient pas capable de faire admettre leurs objectifs par des arguments légitimes.
Et puis, parce que se contenter de ses propres ressentis pour en faire une conviction, puis une certitude n'est pas probant, il m'a fallu conforter cette intuition par des faits, je les ai puisé çà et là au fil du temps, les plus prestigieux nous viennent indéniablement des illustres personnages précédemment cités, mais bien qu'étend exemplaires, ils n'en restent pas moins au yeux du plus grand nombre comme des exceptions, des exceptions qui confirment la règle, une règle prétendument constituante, inéluctable et immuable, qui affirme que la violence est immanente à l'humain, ou que l'humain serait intrinsèquement violent.
Ce postulat est-il réellement fondé ?
En outre, de nombreux travaux, tant en sociologie ou en neurosciences qu’en préhistoire, mettent en évidence le fait que l’être humain serait naturellement empathique. C’est l’empathie, voire l’altruisme, qui aurait été le catalyseur de l’humanisation (8).
Une autre conviction m'habite, encore moins étayable, celle que tout ce qui est construit, bâti, consolidé par de la violence ne peut qu'engendrer à termes d'autres formes de violences.
Si je veux défendre des causes allant de l'écologie à l'humanisme, parce que je crois que les deux sont compatibles en passant, par le pacifisme et une forme de décroissance, je ne peux donc le faire qu'au moyen d'actions non violentes. Si je veux donc participer à la construction d'une nouvelle société qui serait exempte de violence, celle ci ne pourrait être échafaudée que sur des actions non violentes, actions non violentes dont les résultats sont supérieurement positifs si on y regarde bien, bien plus efficaces que ceux obtenus suite à des actions violentes, si si cherchez donc !
C'est ce que ce week-end formateur en compagnie d'un intervenant du MAN Lyon m'a confirmé, c'est ce que développent aussi, entre-autres, les actions entreprises par Action Non-Violente COP21, c'est ce chemin que j'avais commencé à emprunter sans en comprendre vraiment la nature et le sens profond, en passant par l'anti-militarisme, le pacifisme, le refus du nucléaire militaire puis civil, l'humanisme, etc, etc, mais d'une manière assez passive encore, l'action non-violente est active, je vais donc poursuivre une orientation déjà entreprise plus récemment vers plus d'actions.