Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
L'avenir sera ce qu'on en fera !

Pour un avenir durable et partagé. Parce que je veux croire que l'humain et l'humanité qui en émane pourrait ne pas être un cancer pour la terre et un vampire pour ces congénères. Profondément humaniste, pacifiste, je n'entrevois qu'une solution d'avenir durable et pérenne, en finir avec la destruction systémique de notre écosystème nourricier qu'est la planète. Je prône l'égalité d'importance de toute vie, minérale, végétale, animale, humaine car toute vie est interdépendante des autres. Et rappelons nous, la seule énergie qui n'émet pas de GES est celle qu'on utilise pas ! Le superflue de nos consommations c'est de l'énergie vitale que nous volons à nos enfants et aux leurs !

Promouvoir le bénévolat oui, mais au service de qui et de quel paradigme? Entraide et partage citoyen ou béquille du système de paupérisation?

Publié le 4 Décembre 2016 par Daniel JAGLINE djexreveur in conviction, consommation, commerce, finance, Information générale, intérêt général, politique, pauvreté, Questionnement Fondamental, richesse, Social, transition sociétale

Il semble bien que de plus en plus d'humains ont compris que l'avenir s'annonce bien sombre, si sombre, que le partage et l'entraide vont redevenir une nécessité absolue, à moins que l'enfermement égocentré et égoïste nous ai à ce point désolidarisé et disjoint des autres, qu'il ne soit déjà plus possible de renouer des liens pour certains distendus, pour d'autres rompus, qu'il nous ai déjà tant isolé et coupé des autres, que renouer l'entraide serait compromis, j'ose espérer que non, et heureusement de nombreux exemples permettent de garder espoir en la capacité à retrouver de la coopération.

Je défends le bénévolat sans conteste tant qu'il reste un moyen d'exprimer une forme de service volontaire rendu aux autres, une forme de solidarité choisie, une participation active consentie naturellement, un partage d'énergie et d'actions autour d'un thème, d'une activité, voir dans certains cas, de plus en plus courants, d'un besoin sociétal, forme de substitution à certaines "carences" comme on le dit couramment ou non exercice de l'Etat.

Carences, incapacités, abandons, inaptitudes, désertions, incompétences, irresponsabilités, désengagements, non attribution, non prise en charge, etc d'un Etat dont certains voudraient voir les rôles encore plus réduits, voir inexistants, quand d'autres lui préféreraient un empiétement encore plus large sur les prérogatives individuelles, associatives, commerciales, d'entreprenariat, etc.

D'où les questions essentielles souvent posée quand au rôle de l'Etat, de ce qu'il devrait ou ne serait pas supposer couvrir, gérer, ce à quoi il doit subvenir ou pas, enfin ces questions fondamentales de politique, organisationnelle de la société et sociale en général.

Sans doute l'une des question les plus importante à se poser est de se demander si le "bénévolat" ne devrait pas en fait être le seul rapport de nos échanges? Mais là, c'est sans aucun doute avancer trop vite en besogne, alors restons là où nous en sommes, au coeur de cette société devenue consumériste, dévoyée par une volonté capitaliste, où chaque échange doit générer du profit, enfin pour celles et ceux qui ont décrété qu'il devait en être ainsi, et qui ont choisi de pousser au paroxysme cette vision idéologique systémique arbitraire dogmatique, et en tirer profit pour eux même prioritairement quand ce n'est pas exclusivement.

N'est-il pas en train de naître un détournement subtil du bénévolat comme il en est de l'idée de salaire de base, une récupération  magistralement orchestrée? Cette question m'est apparut lorsqu'il y a quelques jours est passé sur ma page fb, une sorte de "publicité" ou "promotion" du bénévolat comme porte d'accès à l'emploi !!! Les commentaires démontrant immédiatement le clivage entre celles et ceux qui y voyaient la possibilité réelle d'opportunités potentiellement envisageables, et les autres qui s'en offusquaient pour diverses raisons. Je laissais à ce moment là passer ce post sans y réfléchir vraiment mais avec déjà un étrange sentiment de malaise, et surtout la conviction personnelle que si marginalement certains "bénévolat" se transformaient en emploi, ce serait des cas rares et très minoritaires, avec qui plus est la certitude que le même résultat aurait été obtenu sous une autre forme de porte d'entrée, la période d'essai légalement obligatoire a d'ailleurs cette fonction, mais en rémunérant le candidat, serais-ce là que le bas blesse?

Puis en quelque jours de nombreuses questions me sont apparus. À quel avenir veut-on vouer le bénévolat, alors j'ai fais quelques recherches, pour essayer d'y voir plus clair.

Valoriser l'engagement associatif des jeunes, ...Valoriser en en faisant une option au Bac? Le mettre au coeur de l'engagement citoyen, lui donner une valeur d'intégration à la société (marchande!), et pas seulement pour y intégrer pèle-mêle les nouveaux arrivants sur le marché de l"emploi, mais aussi chômeurs et même "migrants" comme l'exemple de l'Allemagne pourrait bien en inspirer certains aussi!

Mais j'ai une question, finalement ne va-t-il pas falloir travailler pour toucher du chômage vu la tournure que prennent les événements?

Voila déjà qu'un dispositif va entrer en vigueur, le principe du bénévolat pour bénéficier du RSA, je me pince, non non je ne rêve pas, retoqué dans sa première formulation, l'idée requalifiée avance et entre en application janvier 2017, soulevant déjà, par ce quelle suppose, de vives réaction légitimes de syndicalistes face à ce que cela signifie en l'occurrence. 

Que le système marchand, qu'il soit public ou privé se frotte potentiellement les mains à voir promu une telle opportunité à voir certaines tâches fournies gratuitement n'a rien d'étonnant, indigne, mais économiquement bien calculé, mais que ce même bénévolat en vienne à être réclamé et promotionné, (pour d'autres raisons vraiment?) par diverses associations dont je comprends les besoins, mais qui ne porte par ailleurs en parallèle aucune remise en cause du paradigme lucratif environnent commence à poser un autre problème!

S'en irait-on vers une situation où le bénévolat deviendrait plus encore qu'il ne l'est déjà comme une roue de secours du capitalisme, ou plus vraisemblablement une béquille de ce dernier, où les systèmes de profits continueraient à emplir plus encore les poches des mêmes pour laisser encore moins de miettes aux autres qui se viendraient alors en aides bénévolement?

Je ne sais pas pour vous, mais moi, mon esprit prompt à la suspicion est maintenant en état d'alerte à ce sujet, car si je défends le bénévolat, j'exècre les manipulations et dévoiements dont il pourrait être l'objet.

Les stages gratuits me hérissent déjà alors là! Soit on fout en l'air ce système capitaliste et on repart sur d'autres bases de coopération et de solidarité, où le bénévolat aurait alors parfaitement sa place, soit on assume ce système et on organise une véritable redistribution moins inéquitable, mais de grâce ne laissons pas le bénévolat détourné au point de devenir une aide au système qui nous paupérise!

 

 

Commenter cet article