On sait que l'on peut faire dire aux chiffres à peu près ce que l'on veut, selon la manière de les traiter, ainsi par exemple, non pas qu'il en faille encore un pour étayer ce que tout le monde sait déjà maintenant, mais parce qu'il en est une nouvelle démonstration, d'une même étude l'on peut fixer un montant estimatif qui change du simple au double quasiment, en effet si certains estiment la valeur des services rendues par les pollinisateurs au niveau français à une fourchette de 2,3 à 5,3 milliards d'euro (résultats se référent à des calculs réalisés sur des chiffres de 2010) d'autres établissent cette valeur à 3 milliards d'euro!
Sans doute parce que certains occultent encore plus que d'autres le plus important, l'incalculable, ce qui n'apparaîtra jamais sur aucune statistiques dans l'incommensurable complexité de la biodiversité, les pollinisateurs remplissent des fonctions et des rôles non-chiffrables dans la chaines de vie de toutes formes de biodiversités, ce qui est, il est vrai rappelé :
D'autres valeurs non prises en compte
La valeur monétaire du service de pollinisation ainsi mesurée ne représente qu'une des valeurs associées à la pollinisation, avertissent toutefois les auteurs. En premier lieu, elle ne représente qu'une partie de la valeur marchande associée. Ne sont en effet pas prises en compte les cultures énergétiques, celles destinées à la production de fibres ou à l'alimentation animale, ni les productions des jardiniers amateurs, ni encore les productions importées qui rendent la France dépendante des pollinisateurs dans le reste du monde.
Ensuite, explique le CGDD, ne sont pas pris en compte les effets indirects de la consommation des productions végétales dépendantes de la pollinisation, comme par exemple une alimentation équilibrée contribuant à la santé humaine. Enfin, les auteurs rappellent que la pollinisation par les insectes sauvages est aussi "une fonction écologique majeure" qui permet "la reproduction du vivant, le maintien de nombreux écosystèmes, de la diversité génétique, spécifique et des paysages et, par voie de conséquence, la délivrance de très nombreux autres biens et services associés". Mais ceux-ci restent difficilement mesurables.
Fondamentalement essayer de monétiser ce que la nature enchevêtre et entremêle comme bienfaits est de toute façon une erreur tant toutes les interconnections vitales nous dépassent et sont impossible à estimer et mesurer, c'est forcément minimiser totalement la complexité de tous ces échanges vitaux qui permettent à la vie de perdurer.