Alors que l'Europe, enfin certains décideurs européens, voudraient tant leurs ouvrir grandes les frontières, le pays des OGM déchante, tout semblait y être favorable, des grands espaces, une confiance quasi aveugle, une vision et une promotion politique, mais même les agriculteurs industriels en découvrent la fausseté.
D'autres pays déchantent aussi, à l'exemple déjà bien commenté de l'Inde, l'actualité récente nous délivre et ajoute sur la liste le cas du Burkina-Faso, et de son abandon du coton GM, rien n'est simple pour autant, on le voit bien tant la pression des semenciers est forte, et tant l'aide de certains politiques leur est précieuse, et l'avenir nous démontrera que d'autres déchanterons plus encore, le Kenya pourrait ainsi s'ajouter à la liste de ceux qui se font happer par le chant des sirènes des pseudos avantages de ces semences, qui s'avèrent chimériques.
Alors que le réchauffement climatique, qui peut favoriser à court terme quelques régions du monde, avant que celles-ci ne souffrent à leur tour ensuite, augure des pertes de rendements globaux, alors que les besoins alimentaires eux vont aller croissants, c'est globalement et fondamentalement un changement radical de politique mondiale alimentaire qu'il faut amorcer, et rapidement.
Un collectif regroupant des personnalités pour la plupart étroitement liées avec la gestion des questions agricoles et alimentaires mondiales rejoint le débat, tout ne me parait pas très clair dans leur approche, surtout je ne partage pas l'idée de ne rien changer hors circuit alimentaire, et encore moins leur vision d'amélioration de tous les autres échanges commerciaux en favorisant les accords internationaux, enfin je ne suis pas sûr de bien comprendre leurs réelles intentions, quand ils évoquent une améliorations des échanges équitables que l'agriculture empêcherait, autant dire que la seule option qui me parait saine et digne d'être soutenu sans équivoque dans leur analyse est le fait de favoriser une agriculture liée à l'écosystème local.
Je ne suis pas certain, loin de là, qu'il faille faire de l'agriculture une "exception "agri"-culturelle", car je crois que tous les échanges commerciaux dans tous les domaines, devraient fondamentalement changer de paradigme et de vision, mais je crois que l'agriculture "aussi" doit retrouver d'abord des intentions de sécurité et de sûreté alimentaire, d'indépendance et de saine production.