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L'avenir sera ce qu'on en fera !

Pour un avenir durable et partagé. Parce que je veux croire que l'humain et l'humanité qui en émane pourrait ne pas être un cancer pour la terre et un vampire pour ces congénères. Profondément humaniste, pacifiste, je n'entrevois qu'une solution d'avenir durable et pérenne, en finir avec la destruction systémique de notre écosystème nourricier qu'est la planète. Je prône l'égalité d'importance de toute vie, minérale, végétale, animale, humaine car toute vie est interdépendante des autres. Et rappelons nous, la seule énergie qui n'émet pas de GES est celle qu'on utilise pas ! Le superflue de nos consommations c'est de l'énergie vitale que nous volons à nos enfants et aux leurs !

Et si à défaut d'être (peut-être) LE problème majeur de l'humanité, la démographie était LE tabou suprême?

Publié le 6 Octobre 2016 par Daniel JAGLINE djexreveur in conviction, Environnement, Humanisme, intérêt général, Information générale, Questionnement Fondamental, transition sociétale

Et si à défaut d'être (peut-être) LE problème majeur de l'humanité, la démographie était LE tabou suprême?

J'ai beau me personnifier parfois comme étant une question ambulante ! Je ne m'en pose visiblement pas assez encore avant de m'engager sur certains chemins, ou de signer certaines pétitions, qui me font plus tard m'interroger sur la pertinence de cet engagement et la validité des arguments ou postulat qui m'ont conduit à un instant T à apporter ma voie à une cause ou une démarche que je peine ensuite à confirmer sans doutes et sans autres questionnements?

Mes pérégrinations sur le net m'ont amenés à ouvrir un site au non évocateur de "Démographie responsable", s'il est bien un sujet délicat et oh combien complexe, c'est bien celui là!

Une visite et un lien vers ce site ne signifie en rien que je partage les analyses et préconisations qu'il dispense.

Toutefois la pétition qu'il propose m'a semblé digne d'intérêt et le lien envoyant vers elle me fit constater que j'avais déjà signé celle ci! La relecture de cette dernière éveilla une interrogation que je ne ne pouvais évincer sans approfondir et vérifier certains éléments de réflexion.

Cette remise en cause, justifie et occasionne donc ce billet, pour un sujet que j'ai peu abordé, non que je le considère secondaire, mais surtout faute de certitudes.

Je suis par contre persuadé que cette problématique doit bien être prise en compte et pas évacuée, ce qui à minima permettrai de ne plus voir ce sujet considéré comme un tabou absolu, supprimant de fait un argument à certains qui considèrent être alors en droit d'en faire un prétexte pour supposer et prétendre de pernicieuses analyses.

Il n'est en aucune manière pour moi question de proposer la moindre réponse mais bien une nouvelle fois d'inciter à s'interroger.

Pour ce faire, il m'a semblé intéressant d'aborder le sujet de manière originale et inhabituelle (et incertaine), celles et ceux, qui me lisent ont peut-être déjà compris que j'attache souvent presque autant d'importance aux commentaires qu'à l'article qui les a généré. Partant de ce postulat, je me suis efforcé de relever au sein des commentaires les approches et tendances possibles de traitement de cette "problématique" et je les ai classé arbitrairement en fonction de mon propre ressenti actuel.

L'exercice vous semblera sans doute aussi surprenant que certains commentaires m'ont estomaqués!

Quitte à vivre dangereusement, prenons des risques!

J'ai donc isolé certaines parties de ces commentaires, et je les ai rangé et ordonnancé, en fonction de thématiques aux contours flexibles car certains développent des arguments qui peuvent à la fois s'y référer tout en s'en éloignant au gré de leurs considérations. toutes les citations qui suivent sont donc des bribes de commentaires qui ne m'appartiennent pas, mais qui m'ont semblé être de vrais raisonnement à prendre en compte.

La lecture de ce premier commentaire à déclenché tout le processus qui m'a amené ici, je m’interroge encore sur ce que peut bien être le vrai problème et le vrai tabou à rompre auquel ce commentateur fait allusion!

Cette pétition est IRRESPONSABLE !
Il suffit pour le constater de lire les commentaires (pas tous, mais un bon nombre).
Mettre le problème sur le compte de la démographie, c'est faire inévitablement ressortir les démons du malthusianisme, de l'eugénisme, du racisme, de la haine du pauvre et de la peur de l'étranger ...
Aller chercher les fausses causes condamne à ne trouver que de fausses solutions, et en l'occurrence les pires d'entre elles.
Qui prive des dizaines de millions d'êtres humains de leurs moyens de subsistance et les accuse ensuite d'être improductifs, une charge pour la société et un poids pour l'environnement?
Vous voulez prendre une posture courageuse en prétendant rompre un tabou. Si la démographie est évoquée à la COP22 et autres "discussions", aurez-vous le courage d'assumer ce qui en sortira?
Ne pensez-vous pas qu'il vaudrait mieux regarder le VRAI problème en face, que c'est là le VRAI tabou à rompre?

L'orientation de cette pétition destinée aux décideu.se.r.s dans le cadre de la COP22, dont je ne saurais dire à quel point je n'en attend plus rien de concret véritablement, ni de positif, explique aisément pourquoi le lien majeur tissé par nombre de commentat.rice.eur.s l'enchaîne parfois exclusivement au réchauffement climatique et à ses effets, ce qui à mon sens est pour le moins réducteur.

Nous avons celles et ceux qui voient en l'expansion démographique, la cause des causes! Même nuancée, l'accusation est tranchante!

La démographie mondiale incontrôlée est sans doute LE problème majeur de notre planète. Elle génère des guerres, des malheurs, des déplacements de population, des famines, une déforestation massive qui induit l'avancée des déserts, l'extermination d'espèces animales (...)des ravages dans la biodiversité, etc...

Celles et ceux qui relativisent, et soupçonnent quelques intentions masquées.

ça reste un sujet dangereux : le danger, c'est d'utiliser ce thème pour se défausser de nos pratiques de pays riches, qui sont le pb actuel n°1. Un autre danger, c'est d'avoir des motivations surtout protectionnistes.

Quand d'autres accusent directement la tentative de détournement factuel d'une toute autre réalité.

Lire que la démographie serait LE problème majeur, c'est bien ce que je craignais de lire en signant cette pétition. Ce n'est pas le problème majeur, c'est un des problèmes majeurs. L'autre est le niveau de consommation et le mode de production insoutenables de la partie riche de l'humanité.
C'est aujourd'hui le problème le plus sévère et il ne faut pas se défausser sur la démographie (surtout quand on est plutôt dans la partie riche, et que la démographie est plutôt chez la partie pauvre).

Le sujet est donc bien d'une complexité telle que des réponses simples, sont d’emblée à exclurent.

Le sujet de la démographie demande des éclairages multiples et bien "éclairés".

Dans le contexte actuel, la "question" démographique revient à dire que nous, les riches, trouvons que les pauvres sont bien trop nombreux, a fortiori si ils leur venaient à l'idée de devenir aussi riches et pollueurs que nous!

Situation compliquée, nous, Européens, n'avons pas la même conception de la vie, dans les pays en voie de développement les enfants sont la prospérité pour la famille et le taux de mortalité plus élevé que chez nous.

Quand certains (comme moi d'ailleurs) disent que c'est LE problème majeur, il ne faut pas entendre par là qu'ils estiment que c'est le seul problème important. Il faut comprendre que c'est le problème central dans la mesure où si nous n'y trouvons pas de solution (c'est à dire si nous ne parvenons pas à faire sensiblement baisser la fécondité) alors, tous nos autres efforts seront réduits à néant.
Nous pourrons faire tout ce que nous voulons, sur une Terre surpeuplée, nous ne pourrons consommer très peu d'énergie, nous ne pourrons nous contenter de "renouvelables" et par dessus tout, nous serons obligés d'occuper tous les territoires, c'est à dire concrètement de tuer le reste du vivant.
Voilà pourquoi c'est LE problème. Il ne s'agit pas d'une surdité aux autres désagréments du monde, il s'agit de la compréhension qu'il y a là un passage incontournable.

D'aucun pointent le risque de report de la responsabilité de notre insoutenable consommation.

Ce ne sont pas les pays pauvres où le démographie est galopante qui sont responsables des pollutions. Ce sont bien nos pays dits civilisés. Alors, arrêtons de nous voiler la face et que les grandes puissances agissent déjà chez elles.

Bien sur que la démographie est une variable à prendre en compte et à limiter pour assurer la pérennité de notre espèce.Mais je crois , avant tout, qu'il faut abandonner le productivisme et son consumérisme inhérent. Les COP ne serviront à rien tant que celles ci ne remettrons pas en cause le capitalisme économique

Cela donne vaguement l'impression d'une stigmatisation des plus pauvres, alors que la surconsommation vient essentiellement d'une minorité favorisée.

Affirmer, comme c'est le cas dans plusieurs commentaires, que l'accroissement de la population mondiale est le problème majeur sous-tend en réalité qu'il ne saurait y avoir d'alternatives à un modèle de société excessivement polluant et dévastateur. Il s'agit, de ce fait, d'une opposition implicite à une réelle résolution du problème.

Limiter la population mondiale devient une exigence compte tenu de l'empreinte environnementale de chacun de nous. Et cela est d'autant plus crucial que le modèle du mode de vie occidental est exporté ! Si nous étions honnêtes et clairvoyants, nous devrions par ailleurs revoir ce modèle de vie pour en diminuer drastiquement l'empreinte environnementale.

Le constat de voir les pays émergeant, accélérer leurs développements, dans un sens qui semble vouloir nous imiter n'est-il pas en effet l'une des craintes majeure liée à la question démographie, celle ci serait-elle un vrai problème si au contraire, les pays développés inversaient leur vision, et leurs marches, et s'orientaient vers une sobriété consommatrice? Pourquoi cette éventualité trouve-t-elle si peu d'écho?

Une expérience personnelle, m'oblige à tout le moins à ne pas minimiser cette crainte, parce que c'est bien ce que j'ai constaté dans un pays, dont on pourrait espérer à priori les voir moins enclin à se mettre dans nos pas, et pourtant, Ho Chi Minh Ville, Vietnam, une métropole un peu atypique dans un pays sous régime communiste se transforme à vitesse grand V. Ais-je besoin de vous dire à quoi ressemblent-ses nouveaux quartiers? En 21 ans, la transfiguration de cette ville et de ses habitants est révélatrice de l'attirance que peuvent subir les pays en voie de développement, sans doute pas parce que les populations le souhaitent vraiment, mais visiblement parce que les élites et les promoteurs du meilleurs des futurs (mondes) les orientent vers cet avenir au couleurs d'une mondialisation soumise à des impératifs marchant consuméristes, où les pauvres n'ont plus droit de cité(r)!

. La mondialisation est une résultante irréversible du progrès dans tous les domaines. Les nouveaux modes de communication ont fait tomber des frontières qui ne se relèveront pas de si tôt.
. Dans les pays les plus pauvres, il existe aussi une pyramide sociale, avec son élite au sommet et ses pauvres à sa base, avec toutes les iniquités (aggravées par le nombre) qui en résultent.
. Où qu'ils se trouvent, les pauvres ont l'ambition (légitime compte tenu de la nature de l'être humain qui le porte partout et toujours à améliorer son sort) de devenir plus riches qu'ils le sont. En d'autres termes, ils aspirent à devenir, le plus rapidement et le plus facilement possible, ce que sont les nantis des pays avancés. Cela a été le cas, avant eux, desdits pays avancés.

À quoi sert en effet le remplacement des énergies fossiles par d’autres – a fortiori renouvelables, ce qui ne peut qu’encourager production et consommation au détriment des velléités les plus sincères de frugalité –, si la prolifération de la population humaine génère des besoins, déchets et désordres croissant avec elle ?

Ce ne sont pas les pays pauvres où la démographie est galopante qui sont responsables des pollutions." !!! et la Chine ?????

Donner la priorité au problème de la démographie revient donc à plaider pour la poursuite des émissions de ces gaz. Une position écologiste devrait, au contraire, promouvoir leur arrêt et donc reconnaitre que problème essentiel réside dans les modes de production, sa résolution ayant, par ailleurs, pour effet de rendre la démographie inoffensive pour le climat.

Mais encore faut-il ne pas s'illusionner sur des raccourcis simplistes qui tendraient à mettre sur un pied d'égalité, toutes les consommation et donc toutes les conséquences sur les ressources et le climat.

Le gaspillage, la surconsommation et l'obsolescence programmée sont surtout liés au modèle de société occidental, ce qui accentue les disparités entre l'empreinte des plus aisés des pays riches et de ceux des pays pauvres. Pour ce qui est des estimations, il est donc simpliste de prendre l'empreinte moyenne par individu et de le multiplier en fonction des prévisions d'augmentation de la population mondiale, sans tenir compte des divergences de comportements.

La moitié la plus pauvre de la population mondiale n’est responsable que de 10 % des émissions de CO2, (...) les émissions de CO2, que ce soit pour les plus riches ou les plus pauvres, ne sont en rien semblables dans les pays riches et pays pauvres.

Outre les incidences anthropocentristes, les conséquences écologiques de dégradation de la nature et de la biodiversité sont également à prendre en compte.

Au plus les humains prolifèrent, les autres espèces vivantes régressent.

La surpopulation est à la base du problème de survie de toutes espèces sur la planète

L'expansion démographique est synonyme d'expansion de l'habitat donc de la diminution alarmante des surfaces naturelles

La démonstration de paradoxes !

Peut-on réduire la réflexion de la démographie au seules conséquences climatiques, ou de pression sur les ressources?

On pourrait bien sûr aussi remarquer que l'essentiel des gaz à effet de serre ne provient pas des pays ou le taux de natalité est le plus fort, que focaliser sur la démographie est donc, concernant cette problématique, un choix très discutable (...) Le seul pays défavorisé qui ait d'ailleurs été donné comme comme gros émetteur de gaz à effet de serre parmi les précédents commentaires est la Chine, alors que ce pays est précisément celui qui a instauré il y a bien longtemps une politique de contrôle des naissances.

Le réchauffement climatique est dû, parait-il, aux émissions de gaz à effet de serre. Considérer que le problème principal pour le climat est la démographie suppose, en fait, un bon nombre de présupposés qui restent très discutables. Il est, en effet, difficilement compréhensible de voir soutenu avec autant de force que le problème essentiel ne soit pas lié aux gros émetteurs de gaz à effet de serre, mais à ceux qui pourraient le devenir, car il s'agit là d'une logique dangereuse : c'est par le biais de raisonnements analogues qu'on opère à des arrestations arbitraires, qu'on ignore la présomption d'innocence, ou qu'on se lance dans des guerres préventives. En y regardant bien, c'est le plus compromis qui désigne les coupables

Le niveau d'émissions de gaz à effet de serre semble beaucoup plus sûrement lié au niveau de vie (outre les questions de législation) qu'au chiffre de la population, ce qui explique que des pays aisés relativement peu peuplés soient de gros émetteurs. J'ignore à quelles conséquences fait précisément allusion la pétition quand elle évoque les conséquences favorables de la baisse de la fécondité sur la justice sociale, mais si une baisse de la fécondité s'accompagne, ce qui est souhaitable, d'une amélioration du niveau de vie des plus défavorisés, alors on peut vraisemblablement s'attendre alors à une augmentation des émissions de gaz à effet de serre, plutôt qu'à une diminution.

Cause ou conséquence?

Il est grand temps que la surpopulation de la planete
soit considérée comme une des conséquences du rechauffement
de la planete.

En guise de conclusion à la teneur de ces commentaires, que l'on peut déjà considérer comme très larges et ouvrant de nombreuses pistes de méditation, je remarque que pas un.e ne sont sortis des cadres de la pensée orthodoxe, il y a pourtant un autre avenir possible, celui où la démographie ne serait en réalité pas celle qu'on nous annonce!

Si rien en fait ne se passait comme il est convenu de le penser?

Féminisation de la nature! Cela vous parle-t-il?

Si nos question et nos déductions n'avaient au bout du compte aucun sens, si les projections scientifiques, pour ne pas dire scientistes, étaient tout bonnement réfutables ou erronées?

L'évolution démographique sera-t-elle vraiment celle qu'on nous prédit, certaines dégradations de l'état "naturel" de l'évolution pourraient bien rendre cet avenir la caduque et non avenue!

Cette considération là semble n'entrer dans aucune des hypothèses développées, a-t-elle été invalidée, je ne sais, serait-elle alors encore plus tabou que ne l'est déjà l'autre avenir possible, celui qu'il est tabou de questionner?

Quelques interrogations permettront peut-être de pousser la réflexion. La pollution est-elle un droit imprescriptible ? Les normes en terme d'émission de gaz à effet de serre correspondent-elles nécessairement aux comportements des pays riches ? Est-il moralement injuste que les pays défavorisés ne puissent pas accéder à un tel niveau de pollution ? Le but est-il de légitimer nos propres travers, ou, au contraire, de viser à réduire ces émissions ? Défend-on un nivellement par le haut ou par le bas ?
Il y a ici un malaise, car les pays riches sont ceux qui ont imposés un système privilégiant l'économie sur l'écologie, et ils ont, de surcroit, une empreinte écologique désastreuse, leurs entreprises allant jusqu'à polluer dans les pays défavorisés. Dans un tel contexte, nous sommes bien peu en position de pointer du doigt les pays défavorisés comme le fait la pétition, puisque nous sommes incapables de résoudre le problème (des émissions de gaz à effet de serre) chez-nous.

Plus personnel, il me semble qu'avant de pouvoir engager des actions portées par le plus grand nombre, il nous faut d'abord partager la conscience du problème et de l'enjeu ; Comme partout, on voit bien qu'il y a les indifférents ou les non concernés, les négationnistes, les moralisateurs, les clivants, les rêveurs, etc.. Mais pour ceux qui pensent que c'est un problème majeur et transversal, il faut en parler autour de soi, c'est déjà ce que chacun peut faire à son échelle. Pas à pas ..

Ne sommes-nous finalement pas tous sujet au sophisme? Ou pour le moins tributaire de nos inexhaustives analyses? Comme je crois donc que la démographie est un sujet qui mérite une intense et globale analyse, je pense que signer cette pétition est pour moi faire un pas vers la nécessaire extraction du tabou qui l'entoure!

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