Nous sommes entrés dans ce XXIèm siècle avec, pour beaucoup encore, une ignorance partielle ou totale, véritable ou feinte des impacts du déplacement de nos productions de biens à prix réduit, ou pas, vers des lieux d'exploitations externalisées, .....loin des yeux... !
Mais qui peut encore sans mentir effrontément prétendre ne pas savoir maintenant, que notre soif insatiable de consommations peu chers (notamment ) mais pas que, engendre des conditions de productions qui devraient nous être inacceptables et insupportables dans de nombreux cas !
Je sais que c'est difficile à entendre et peut-être même pour certains à concevoir et à accepter, mais notre propension à consommer des produits et biens de toutes sortes au prix le plus bas possible est le fondement même de l'appauvrissement général, y compris donc, par effet boomerang, du notre ! Je ne nie pas que ce soit déjà, pour beaucoup, une réelle nécessité, l'impossibilité de faire autrement, faute de moyens financiers suffisant et sous peine de ne pouvoir achetter, certes, mais pour d'autres et ils sont bien plus nombreux, c'est un choix délibéré, une réponse à l'appel d'une surconsommation structurelle et assumée.
Sortir de cet engrenage semble impossible sauf à accepter l'idée de consommer (beaucoup) moins mais mieux, et à admettre que dans de très nombreuses situations, la valeur monétaire attribuée aux divers objets ou services, ne reflète pas le vrai prix que nous devrions définir et dont nous devrions nous acquitter !
Cette société d'hyper-consommation qui demande donc de produire en masse quantités de produits pourrait ne pas être un problème important, si les impacts n'étaient aussi gravissimes, si n'étaient aussi patentes et tragiques les conséquences humaines, sociales, sanitaires, environnementales, écologiques.
Pour le système de production, maintenant globalisé, mondialisé, la derniere variable d'ajustement dans le meilleur des cas, la première pour le plus grand nombre, est la rémunération des travailleurs, ses conditions de travail arrivant en seconde position dans les choix industriels d'ajustements et de contrôles des coûts.
"Pendant plus de deux décennies, dans toutes les régions du monde, Human Rights Watch a documenté des violations de ces droits dans le contexte des chaînes d'approvisionnement mondiales dans l'agriculture, dans l'industrie textile et celle de la chaussure, dans le secteur minier, dans celui du bâtiment et dans d'autres secteurs."
Un rapport de "HUMAN RIGHTS WATCH" s'appuie sur deux décennies de recherches et témoigne de l'ampleur des nombreuses atteintes aux droits de l'homme.
450 millions de personnes environ travaillent sur les chaines d'apprivisionnement dans le monde, ces personnes ont besoins et méritent d'être protégées, c'est le but de la demande auprès de l'OIT lors de la Conférence Internationnale du Travail de 2016.
Je soutiens pleinement cette démarche.