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On pourrait penser qu'il est favorable pour économiser les ressources de travailler d'arrache pieds à rendre plus efficace le rendement d'une source d'énergie, or aussi surprenant (quoi que !) que cela puisse paraître, l'effet s'avère inverse, c'est ce qu'a démontré l'économiste britannique William Stanley Jevons, une forme de paradoxe du même nom.
Plus une énergie est simple d'utilisation et peu coûteuse, et plus grand sera le nombre d'utilisateurs et le taux d'utilisation, cela n'a en effet rien de très surprenant, il faut donc apprendre, à reconnaître à l'énergie une autre valeur, celle de son véritable coût environnemental, et global.
La croissance permanente qui justifie en grande partie les besoins énergétiques grandissants, qui plus est en voie de généralisation, ce qui est normal, est l'achoppement constitutif et fondamental du projet sociétal technologique et scientiste dans lequel nous enferment les dirigeants de ce monde, et quand je parle de dirigeants, celles et ceux qui me lisent régulièrement savent que je ne parle pas des hommes politiques, car les décisions qu'ils prennent depuis quelques décennies, sont celles qui leurs sont imposées par les règles et besoins de la finance, donc des banques, des organisations d'actionnariats, et autres rouages du système parasite de profits pour les rentiers.
Il nous faut donc apprendre à non seulement gérer plus efficacement les énergies optimisées, mais nous résoudre à les utiliser moins, sinon les énergies nouvelles, qui ne sont pas plus "durables" qu'elles ne sont "écologiques" car nécessitant des matières premières épuisables, déjà proche de l'épuisement pour certaines, et génératrices de pollutions et d'émanations des GES, seront sujettes au même phénomène inévitable.