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Deux actualités nous ramènent vers l'utilisation de produits issus d'exploitations de matières fossiles non conventionnels, celle qui vous vient à l'esprit en premier lieu est très probablement l'annonce faite de l'arrivée prochaine de Gaz de schiste américain, par méthaniers, importé par EDF, qui n'en fini pas de prendre des décisions insupportables, dont je rappelle que l'État détient près de 85% de part et ne peut donc qu'être parti prenante avec les choix entérinés, la seconde est sans doute beaucoup moins évidente pour la plupart de celles et ceux qui ne s'intéressent pas de près à ce qui touche à l'énergie, il s'agit de l'exploitation des sables bitumineux en Alberta au Canada en particulier, car ce qu'ont peu révélés les divers commentaires à ce sujet c'est que Fort McMurray, dont le nom résonne maintenant à l'évocation de l'immense brasier de ces derniers jours, était encore il y a peu, aussi affublé d'un surnom, d'ailleurs perdu à cause de la baisse du prix du baril de pétrole, Fort McMoney, en effet cette région est celle de l'exploitation heureusement diminuée des sables bitumineux, outre le prix du pétrole en baisse donc c'est aussi les nouveaux choix politiques, qui tendent à l'entraver et le réduire et c'est pour moi une bonne nouvelle, sauf que les dégâts sont déjà immenses, et l'industrie pétrolière qui elle avait encore espoir de tripler sa production ne l'entend évidemment pas de cette oreille.
Des pollutions hors normes, des conséquences sanitaires avérées mais bien sûr évincées, l'exploitation détruit le delta à petit feu, devenu brasier ces derniers jours, ce qui me fait me poser une autre question, quand on sait tout ce dont regorgent ces sols, qu'en est-il des émanations toxiques de ces fumées forcément transportées avec elles puisque même si les autorités minimises les conséquences, les flammes ont donc aussi embrasées ces zones où métaux lourds et autres formes de pollutions sont présents en masse.
Avec près de 25% de son économies liée à la production pétrolière en grande partie non conventionnelle, dont l'influence sur les émanations de GES sont énormes, le Canada se prépare à des jours sombres, et pas seulement à cause de la noirceur que vont laissées les flammes derrières elles, mais parce que son économie toute entière va-t-être en souffrance, n'y a-t-il donc pas à redouter que les dernières décisions politiques volent en éclats, malgré un coût sanitaire et environnemental, exorbitant, ne risque-t-on pas de voir la relance de ces exploitations pour combler économiquement les lourdes conséquences financières du pays ?