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ERC, Éviter, Réduire, Compenser dogme français des engagements écologiques illusoires et trompeurs !
Face à la perte de biodiversité en accélération exponentielle, faisant craindre la sixième extinction de masse, rien que ça, on s'imagine contrer une hécatombe en feignant de remplacer l'irremplaçable !
Le journal "Le Monde" présente une analyse dont les deux premiers volets sont accessibles.
Si il est à craindre que les regards portés ne soient pas encore suffisamment radicaux, pour satisfaire et recevoir l'approbations des écologistes les plus naturalistes, les plus jusqu'au-boutistes, ils suffisent pourtant pour dépeindre avec déjà assez de lucidité et de démonstration, l'étendue des risques et la vanité des tentatives pour y remédier.
Le premier volet : "Dernière chance pour la biodiversité" : Réparer la nature pourquoi faire ? dresse le tableau, et déjà l'ampleur du constat devrait suffire pour nous remettre à notre place, nous garder de toute présomption de maîtrise et de domination.
Le deuxième volet : La compensation, un "permis de détruire" la nature ? permet déjà de mettre en place le tableau dramatique de l'arrogance de l'humain à prétendre reproduire ou reconstruire une nature dont il ignore encore de nombreuses interconnections et interpénétrations, de cette si imparfaite connaissance, il résulte pourtant déjà le constat que "les études d'impact et les objectifs de compensation, se réduisent d'ailleurs souvent à quelques espèces remarquables", occultant des myriades d'autres espèces, et d'autres vertus. En ne s'occupant donc que d'une infime partie de ce que recèle un écosystème et ses attributs, on sait ne parvenir qu'à récupérer en moyenne que 75% de la seule partie observée de cet écosystème !
Nul doute que les prochains volets, que j'essaierais de suivre, seront du même acabits, et dépeindrons, même si c'est imparfaitement, ce que d'autres avant on déjà mis en évidence, la compensation est un leurre, une supercherie !
Cela ne fait que renforcer mes convictions à ce sujet, déjà évoquées précédemment :
De même qu'il faudrait ne plus toucher à ce qui reste de pétrole en terre pour éviter un emballement climatique, il faudrait ne plus porter atteinte à ce qui reste de cette nature que nous avons déjà tant endommagée et réduite, si l'on veut vraiment ne pas risquer de voir dans un avenir tout aussi proche un affaissement écosystémique dont nous serions victimes également, quoi qu'en pensent celles et ceux qui se croient au dessus des lois naturelles, ou qui pensent ne plus en être dépendant.
Le dérèglement écologique est tout aussi grave et irréversible que le dérèglement climatique, qui sont d'ailleurs liés, l'un démultipliant les incidences de l'autre et dans les deux cas, ce sont nos modes de vies qui sont à l'origine de ces deux catastrophes potentielles, ce ne sont pas des vues de l'esprit, ou des projections farfelues, mais de scénarios probables si l'on ne change pas drastiquement de paradigme pour utiliser la terminologie en vogue de nos jours.