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Comme on dit qu'un train peut en cacher un autre, force est de constater qu'un traité peut en cacher un autre quand ce n'est pas plusieurs autres.
Ils sont nombreux en cours tous plus opaques les uns que les autres, il est même assez risible de se rendre compte qu'avec déjà plus de 3300 accords bilatéraux sur l’investissement ou traités de libre-échange dans le monde dont 1 400 signés par des États membres de l’Union européenne en 2014, et alors que l'UE en tant que telle qui a déjà signé près de cinquante accords commerciaux et en négocie actuellement douze, on ne soit toujours pas assez ouvert et libéralisé !
Dire que toutes ces différentes (le sont-elles tant que ça ?) négociations quasi secrètes, font craindre de graves dangers serait un doux euphémisme, 2014 fut une année charnière dans la mesure ou différentes révélations firent sortir de l'ombre plusieurs de ces pourparlers dont TAFTA et TISA ou ACS, faisant figure de tête de proue ou de pointe de l'iceberg, prévus par leurs concepteurs pour entrer en vigueur en 2015, l'un et l'autre ont pris du retard, l'opposition de l'opinion publique à sa part dans ce freinage, mais il ne s'agit pour l'heure que de ralentissements, même pas de sérieux espoir de les voir stoppés, enfin TAFTA semble mal en point tout de même et peine à avancer encore, TISA, lui continue son bonhomme de chemin, bien planqué.
Dès que ces volontés de traiter de la libéralisation des échanges et des services à été avérée, des ONG et des mouvements citoyens se sont insurgés afin d'obtenir à minima un regard sur les négociations, ce qui ce jour encore s'avère très restreint, toutefois, la mise en lumière de la seule existence de ces marchandages, et la divulgation de certains éléments, en particulier au sujet de TISA que je mets en avant ce jour, à obligé les Députés européens à demander à la Commission de suivre une autre voie dans les négociations, en vue réduire, voir annuler certains objectifs si l'on en croit l'auteure de cet article, mais comment peut-on espérer qu'un traité né justement pour abattre ces restrictions, serait amputé de ce qui en est le fondement même.
La vision essentielle qui prédomine et fonde tous ces traités se résume en une phrase lue sur l'un des documents joints : les objectifs de la politique publique (domaine prétendument exclus de l'accord) au sein de l'UE et de ses États membres, ne devront pas constituer une entrave non nécessaire au commerce ! Je vous laisse imaginez ce qu'il en est des domaines inclus dans ces accords.
Les services publics risquent-ils donc bien d'être impactés à terme par ces accords si toutefois ils venaient à aboutir, c'est ce qui est craint encore, malgré les restrictions espérées, une Directive Bolkestein puissance 10, nous n'en avons donc pas fini avec les dangers de l'ultra-libéralisation, loin s'en faut, les trains sont en marche et on arrête pas un train aussi facilement, puissions nous les faire dérailler.