/image%2F0556238%2F20160223%2Fob_8f52ab_14859407.jpg)
Ce que la Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme (CNDPH) entérine est la version officielle de ce qui est dénoncé depuis les premières heures de la mise en application de l'état d'urgence. Loin de ne servir, et encore si peu, qu'une forme de lutte inapproprié et inefficace, contre le terrorisme, son utilisation favorise d'autres desseins, moins avouables et surtout injustifiables en temps normal dans un pays qui se prétend démocratique et républicain. Une nouvelle prolongation vient pourtant d'être votée !
Le glissement maintenant perceptible de tous vers une forme de régime surveillé et cadenassé, pourrait facilement supporter qu'on lui attribue d'autres qualificatifs beaucoup plus déplaisant tant pour ceux qui l'établisse, que pour ceux qui le subisse.
Agir en urgence peut parfois provoquer des erreurs, des emportements, des dérapages, sans les excuser on peut en expliquer la ou les causes, la peur, le sentiment d'impuissance, l'envie de montrer son autorité, sa volonté d'agir avec vigueur,... mais une fois la pression retombée, une fois le calme relatif revenu, s'entêter et proroger ces décisions, qui ne peuvent être excusables que parce qu'elles revêtaient ce caractères d'urgence, devient injustifiable, et soupçonnable d'autres maux moins subits, plus choisi. ce choix pour une nouvelle prolongation ?
La volonté de se servir d'une situation d’horreur, pour faire peser l'effroi en retour n'est pas digne d'un gouvernement responsable, nous avons donc affaire à un gouvernement irresponsable, on le savait déjà menteur et traître, on le sait maintenant manipulateur et autoritaire.
Chacun se fera son opinion sur le ou les objectifs réellement poursuivis, si l'un d'eux était à court terme de faire taire durablement certaines contestations, on peut d'ors et déjà dire que c'est un nouveau fiasco à mettre au crédit de ce gouvernement, qui n'aura réussi finalement qu'à faire l'inverse de ce que pourquoi il avait reçu mission, par contre à plus long terme, les projets liberticides en voie de concrétisation font peser une réelle menace sur tous les opposants que ce gouvernent est en train de se mettre à dos. Cette situation qui n'a que trop durée
A contrario pour ce qui est de la raison officielle, cette lutte contre le terrorisme, devenu l'alibi de toutes les exactions gouvernementales, l'urgence est restée la même, laissée en l'état, ce serait de remettre en cause la position de la France au sujet de ses choix géopolitiques et de ses alliances, seulement là la raison d’État n'en a cure, l'urgence devient paradoxalement d'attendre, et de ne surtout pas rompre avec des engagements qui sont pourtant le terreau de ce qui nous vaut d'être maintenant l'objet de la violence terroriste.
Outre la résistance civile qui devient un devoir, l'affirmation de notre objection doit se concrétiser sous diverses formes, la protestation se démontrer par toutes les actions possibles, et cela peut commencer par une simple pétition, voici celle que propose Amnesty International.