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L'avenir sera ce qu'on en fera !

Pour un avenir durable et partagé. Parce que je veux croire que l'humain et l'humanité qui en émane pourrait ne pas être un cancer pour la terre et un vampire pour ces congénères. Profondément humaniste, pacifiste, je n'entrevois qu'une solution d'avenir durable et pérenne, en finir avec la destruction systémique de notre écosystème nourricier qu'est la planète. Je prône l'égalité d'importance de toute vie, minérale, végétale, animale, humaine car toute vie est interdépendante des autres. Et rappelons nous, la seule énergie qui n'émet pas de GES est celle qu'on utilise pas ! Le superflue de nos consommations c'est de l'énergie vitale que nous volons à nos enfants et aux leurs !

Retour d'énergie sur l'énergie investie : EROEI, la fuite en avant extractiviste Vs EROEI investissement réussi.

Publié le 1 Décembre 2015 par Daniel JAGLINE djexreveur in Energie, CO2, Climat, Questionnement Fondamental, économie d'énergie, finance, GES, intérêt général, nucléaire, Pollution

Retour d'énergie sur l'énergie investie : EROEI, la fuite en avant extractiviste Vs EROEI investissement réussi.

L'illusion d'une énergie disponible à foison et sans cesse renouvelée, est un mythe qui nous a induit en une terrible erreur, si nous avions compris déjà que l'énergie n'est pas un élément, dont on peut user à souhait sans y prendre garde, pour de multiples raisons, la première étant d'ordre physique du fait qu'elle pouvait venir à manquer, la seconde, au moins au prisme de nos attentions actuelles, est très certainement ses coûts de productions, il nous faut apprendre maintenant que non, il n'est pas non plus possible d'en produire sans cesse sans que cela n'entraîne de nombreux déboires et de nombreux dégâts .

Les ressources disponibles sont limitées, quand ce ne sont pas les matières premières qui directement viennent à s'épuiser, par exemple le pétrole, ce sont les techniques, que l'on de pourra pas reproduire à l'infini. Par exemple les éoliennes, outils de captation et de transformation d'un élément naturel et durable, elles permettent d'utiliser une source inépuisable certes, mais pour un approvisionnement, lui, tout de même limité par nos capacité à construire les infrastructures technologiques suffisantes pour capter et transformer cet élément naturel en énergie consommable, et qui plus est stockables, une éolienne ce n'est pas du vent, c'est de la matière, des produits finis, qui eux mêmes sont issus de matières premières épuisables, et nécessitent de l'énergie pour les transformer.

Produire de l'énergie consomme de l'énergie ! Aussi simple que cela puisse sembler, mais en sommes nous bien conscient ?

Cette équation à sa formule évidemment et son produit peut être appelé le taux de retour énergétique internationalement usité derrière l'acronyme anglais EROEI, ce taux peut être très variable, fonction de quantités de facteurs, il est surtout le révélateur d'une courbe dangereusement descendante en ce qui concerne notamment les matières fossiles, non seulement les réserves baissent inexorablement, mais, il faut de plus en plus d'énergie dépensée, pour extraire ce qui va permettre dans produire une autre forme, au point que dans certains cas, on pourrait même en arriver, comble de la bêtise absolue, à consommer une dose d'énergie supérieure à ce que le produit recherché permettrait lui de nous restituer ensuite comme énergie consommable, avouez que ce serait ballot !

Nous n'en sommes pas tout à fait là, mais on s'en approche de plus en plus, au point que pour la production d'agrocarburant de première génération, certain calcul prévienne que ce taux seraient de 1, soit autant d'énergie dépensée pour en produire un retour disponible équivalent, y-aurait pas comme un défaut ?

Retour d'énergie sur l'énergie investie : EROEI, la fuite en avant extractiviste Vs EROEI investissement réussi.

Quand la raison principale, pour se convaincre que produire de l'énergie, pour pouvoir en consommer, n'est ni anodin, ni sans conséquences dramatiques, n'est pas d'ordre physique, elle est d'ordre sanitaire, et là c'est le charbon principalement qui en est la démonstration, charbon qui a été le moteur de la révolution industrielle du XIXem siècle. Extraire du charbon, qui est la matière première encore de loin la plus disponible, la moins difficile à trouver, et la moins onéreuse à extraire et transformer, et la plus répandue encore, entraîne combien de morts, de vies écourtées, de travailleurs en mal de respiration normale, asphyxiés, carbonisés à l'intérieur !

Ce charbon est pourtant malheureusement encore le champion de l'EROEI, mais il est fort heureusement maintenant reconnu pour être aussi le pire danger en terme d'émission de GES, ce qui en fait l'ennemi public numéro un, palme que je vais lui laisser, même si de récentes études, tendraient à conclure que les bitumineux, ou même l'exploitation des gaz non conventionnels, peuvent lui convoiter ce titre en terme d'émissions de GES tout confondu, espérons que tous ces champions des émissions de CO2, et parallèlement de méthane, et aussi de particules fines, soient bientôt rangés au menus des solutions dépassées et délaissées, ce qui n'est à première vue pas encore demain la veille, à moins que les délégations actuellement aux tables de négociation de la COP21 nous réserve une immense surprise, ce que je crois peu probable. Pourtant, les expert du GIEC ont clairement définie comme unique solution viable, de laisser la majeure partie des matières fossiles là où elles sont !

Une autre technologie, trouve sa place de choix dans ce deuxième motif de conséquences sanitaires majeures, pourtant tant vanté pour une prétendue moindre émission de CO2,

Retour d'énergie sur l'énergie investie : EROEI, la fuite en avant extractiviste Vs EROEI investissement réussi.

c'est le nucléaire, car on en cache l'un des effets dévastateurs, celui sur la santé de toutes celles et ceux qui tout au long de ses chaines d'extraction, de transformation, de production, puis d'élimination, et de gestion des déchets, qui causent nombre de dommages, non répertoriés, non commentés, ou si peu, tant l'omerta institutionnelle mondiale est installée, et cadenasse toute transparence à ce sujet.

Force est de reconnaître tout de même que si la production nucléaire n'est ni exempte de production de CO2, ni acceptable sur le plan des risques sanitaires, son taux de OROEI est lui considéré comme positif, mais c'est là aussi un calcul faussé, car il faut sans cesse rappeler, que l'on est toujours pas en capacité de mesurer réellement ce taux, pas plus que le coût réel, du fait d'être dans une méconnaissance totale de ce que les démantèlements et la gestion des déchets à long terme, va occasionner comme dispersions de radionucléides, et comme dépenses.

Retour d'énergie sur l'énergie investie : EROEI, la fuite en avant extractiviste Vs EROEI investissement réussi.

Force est donc de constater que l'appétit mondial en énergie qui va croissant est le cœur d'un des problèmes de fond auquel se confronte l'humanité en ce XXIèm siècle, l'achoppement de l'extractivisme forcené, dont on peine à accepter l'impossible poursuite, en tout cas les grandes sociétés qui en tirent profits et dividendes, or leur présence et leur influence sur les décideurs n'est pas là pour nous rassurer quand aux résultats de ces pourparlers.

Il y a pourtant dans l'équation un autre argument supplémentaire dont il vont devoir tenir compte, enfin je l'espère, en effet selon ces analyses de l'EROEI, ce nouvel indice, au regard de l'investissement financier accordé, et non plus seulement de l'énergie consacrée, pour produire une nouvelle forme d'énergie, le solaire et l'éolien permettent de constater un réel intérêt déjà démontré par des experts, au point qu'ils suscitent un intérêt croissant des spécialistes de la finances, et je serais surpris que cela leur échappe.

Une aide inattendue des milieux financiers, viendrait-elle alors mettre un grain de sable dans les rouages encore bien huilés, de toute la machinerie pétrolière, et gazière, dont la main mise, sur les desseins des interdépendances internationales, tient encore sous sa domination et les technologies et les décisions géo-politiques. Quel tsunami ce pourrait-être si jamais ce nouveau postula entrait vraiment en jeu, ce qui de toute façon n'est plus qu'une question de temps !

Quelqu'un à dit un jour que rien ne pouvait arrêter une idée dont l'heure était venue (généralement attribuée à Victor Hugo), alors quelle heure est-il donc à l'horloge de la transition énergétique mondiale, ça ce sont les horlogers qui vont nous le dire, mais quoi qu'il arrive maintenant, l'horloge continuera de tourner, et nous rapprochera de plus en plus de l'inévitable basculement vers cet autre paradigme, espérons qu'il ne sera pas trop tard par contre à l'horloge du réchauffement climatiques, dont le tic tac, lui non plus ne s'arrête pas !

Le changement de paradigme comme il est maintenant tendance de qualifier une révolution allant bien au delà d'une simple amélioration, ou même d'une réelle transformation est donc impérativement nécessaire sur le plan énergétique et pas seulement, pour notre monde en danger.

L'énergie qui ne coûte rien et n'endommage rien, est celle qu'on ne consume ou consomme pas, cette vérité essentielle, aussi impactante soit-elle à accepter est très certainement la plus importante qu'il soit de reconnaître et de poser comme priorité essentielle de ce que doit être notre notre vision de l'avenir, si tant est que voulions qu'il en ai un !

Toutes nos priorités se doivent de mettre en œuvre et de favoriser tout ce qui peut permettre de réduire nos besoin énergétiques sous toutes formes, on connait déjà certaines recettes, on est pas toujours prêt à les adapter car elles sont encore financièrement plus coûteuses, mais c'est là un choix qui n'a de validité qu'à très court terme, en effet plus vite l'accent sera mis sur les bonnes solutions plus vite celles-ci deviendront efficientes, y compris sur le plan économique.

Déjà les énergies renouvelables, quoi qu'on en dise, commencent à concurrencer très efficacement les énergies fossiles, et les deux courbes d'efficience comme on l'a vue, sont en train de se croiser, celle des énergies fossiles, continuant de régresser, alors que celles des énergies dites durables va poursuivre son ascendance inévitable.

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