J'en suis au stade du questionnement..., d'une moins en moins vague suspicion..., d'une douteuse perplexité..., au fil des mois, des semaines, des jours, puis des heures plus l'échéance approche, et plus vacille ma conviction, et ma détermination à souhaiter ardemment la réussite de ce grand rassemblement mondial censé pourtant être le brûlant espoir tant attendu, porté et soutenu par tous les peuples, dont l'attente maintenant devenu impatiente s'est nourri à la fois de l'espérance vivace puis agonisante d'une union prétendument improbable de l'ensemble des gouvernements et paradoxalement, des échecs passés dont on aurait forcement enfin retenu les leçons pour en surpasser les achoppements, ce qui est non seulement douteux, mais perceptiblement aventureux et démontrant une méconnaissance trompeuse de l'état d'esprit des instances menant les négociations.
Ce blog et nombre de mes écrits ici sont pourtant là pour témoigner de mon engagement et de mon souhait longtemps infaillible de voir naître cette entente conjecturale que j'espèr(e)(rais) fondamentale et essentielle pour augurer d'un nouveau départ dans les relations et les interactions entre tous les pays, rêvant secrètement que ces attendues accords, ouvriraient d'autres horizons au travers desquels l'ouverture possible à d'autres coopérations plus humanistes, pacifiques et propices au partage et à une nouvelle prise en compte de la défense de notre environnement qu'est la terre, et scelleraient la pierre angulaire d'une nouvelle fondation des relations internationales.
Cette espérance là s'embrume et s'étiole au fil de mon avancement dans le discernement des divers aspects s'imbriquant dans le puzzle des propositions qui vont se trouver à la table des négociations dans peu de temps maintenant.
Me serais-je à ce point laisser fourvoyer par ma propre propension à soutenir l'utopie possible, que j'en aurais omis de bien mesurer l'étendu de la potentielle trahison des élites envers lesquelles pourtant mes soupçons de forfaitures sont d'ordinaire en éveil ?
Je le crains fort maintenant, et voici pourquoi, pèle-mêle, sans chronologie ni ordre d'importance, ni liens ou support pour étayer ce qui échafaude cette hypothèse encore un peu balbutiante, je vous livre les éléments qui ont fait naître et grandir d'abord imperceptiblement, puis de manière de plus en plus probante mon doute, car j'en ressens là comme une forme d'urgence à ne plus me voiler la face, et à partager ce questionnement :
Le paradigme de la croissance n'est en aucune manière remis en question, au contraire, elle est maintenant juste maquillée de vert, masquant idéologiquement et mensongèrement son impossible durabilité !
La priorité des intérêts des pays déjà développés est maintenue, coute que coute, entérinant la volonté d'ascendance dogmatique des pays du Nord sur les pays du Sud, pour prendre l'image la plus simple décrivant le schisme entre ceux qui après avoir d'abord pillé les richesses et matières premières de la planète, se débarrassent maintenant et de leur responsabilité, de leurs pollutions, et de leurs productions de CO2, entre-autres, en les exportant.
Les remèdes proposés aux diverses problématiques, climatiques, alimentaires, sociales et sociétales sont les expressions même plus masquées des désidératas des lobbies industriels devenus parties prenantes, et décisionnelles, je cite : OGM, Nucléaire, valorisation du CO2, Brevetage de tout le vivant, Main mise légitimée de l'ensemble des semences par des entreprises privés, Légitimation des banques et du système financier avec toutes ses dérives confisquatoires, Technologies sophistiquées inaccessibles à la plupart des pays émergents, Poursuite de l'accaparement des matières premières, Construction de trusts industriels et technologiques faussant la libre concurrence en structurant des monopolisations de plus en plus gigantesques et 'to big to fail' à l'instar des grandes banques, etc etc...
A part pour le 'charbon', que d'une certaine manière ils accepteraient péniblement de sacrifier à la vindicte populaire, pour l'évidente raison qu'il est au sommet des atteintes majeures, sanitaires, écologiques et sociales, les autres énergies fossiles, ne sont en aucune manière remises en question, pas même les bitumineux ni les gaz non conventionnels, rien ne laisse présager de réelle mise à l'arrêt de ces extractions et utilisations, que l'on sait pourtant pertinemment structurellement à l'origine de la plupart des maux environnementaux incluant le dérèglement/réchauffement climatique d'origine anthropique, et pas seulement !
Le caractère contraignant des faibles engagements annoncés, est mollement soutenu par une minorité d'États.
Le financement pourtant déjà déclaré, dont la mise en œuvre annoncée est l'engagement d'une parole donnée mais toujours pas mise en applications, et visiblement sujette à de nombreuses tentatives de remises en causes, reste pour le moins aléatoire, voir possiblement diminué.
Même l'émergence de l'utilisation de productions d'énergies grâce aux éléments naturels, soleil, eau, vent, hydrogène, etc dits durables, sont d'abord sous évaluées en terme d'emprise sur les ressources réelles, et ensuite récupérées systématiquement par les grands groupes, qui tout en en freinant par endroits l'émergence, les implantent et les accaparent ailleurs déjà, jouant ainsi sur tous les tableaux, dénaturant et détournant alors la potentielle transition sociétale qui irait possiblement de paire avec un nouveau regard sur l'évolution globale de nos sociétés, un nouveau paradigme réconciliateur et pacifié.
La goutte d'eau qui à fait déborder le vase de ma suspicion à été l'annonce de cette lettre qu'un collectif vient d'adresser à François Hollande, sa lecture m'a servi de révélateur, une image globale s'est dessinée, éclairant soudain d'un nouveau jour l'ensemble de toutes les découvertes que j'ai faites ces dernières années au fil de mes recherches de compréhension des leviers et moteurs du monde moderne contemporain, de toutes ses dérives, mais aussi de l'émergence de nouveaux espoirs.
Ne sommes nous pas le sujet d'une gigantesque supercherie, je le redoute maintenant sans dissimulation et évincement possible !
J'en suis donc à me demander très sérieusement s'il ne vaudrait mieux pas que ces pourparlers achoppent une nouvelle fois, et qu'alors l'éveil global à l'urgence réelle de transition sociétale globalisée n'émerge enfin, écartant définitivement les réponses que veulent nous imposer les actuels marionnettistes tirant les ficelles entravant les peuples sous le joug d'une domination des élites ploutocrates assujetties aux ordres des décideurs politicopaques auto-institués tapies dans l'ombre des élues cadenassés, des banquiers et des industriels technico-dominants, pour faire place aux solutions qui s'égrènent déjà de part le monde dans la société civile, où d'innombrables démonstrations de réappropriation des méthodes de gouvernances et de démocraties ouvrent la voie à des expérimentations encourageantes, prouvant que d'autres systèmes sont non seulement possibles, mais souhaitables et efficients en terme de réintroduction de coopérations fructifères sociales et sociétales.
Un autre monde est possible, mais la COP21, elle veux et s'engage à faire perdurer le paradigme actuel, en le fardant derrière de fausses intentions de remise en cause de ses structures et de ses fondements, or ce sont justement ses bases, ses socles qu'ils faut déboulonner, pour construire un autre édifice à la place, mais de cela est'il vraiment question ?
Aucunement me semble-t'il maintenant !