Au rythme ou vont les renouvellement de produits, notamment les appareils électriques et électroniques, la déprogrammation de l'obsolescence attendra encore, et les poubelles vont continuer à se remplir, et les matières premières de se raréfier !
Il y a pourtant une loi maintenant, toute fraiche, pas encore périmée, encore bien côté puisqu'elle n'a pas servit, comme neuve pour ainsi dire.
Née d'un mouvement fort il y a quelques années, dont l'intensité est beaucoup retombée depuis, cette loi dont j'ai déjà commenté la tiédeur demande d'être mise en application pour en mesurer vraiment la valeur, il s'agit tout de même maintenant d'un délit, et ce n'est pas rien !
L'état des lieux consécutifs à la demande d'un mouvement citoyen d'alerte, qui avait précédé la prise de conscience politique fit naître un rapport sans concession à l'époque, et une étude de l'ADEME, dont la prise en compte d'abord perçu comme relativement sérieuse, a finalement accouché, comme dans bien des cas, d'une souris obsolète.
La société civile est plus encline à prendre cette problématique à bras le corps, ce qui est bien normal, puisque ce sont les citoyens qui en sont les premières victimes d'une certaine façon. Je dis d'une certaine façon parce que pour certains de nos compatriotes, point n'est besoin d'obsolescence programmée, puisque qu'ils sont eux mêmes programmées pour remplacer bien avant leur obsolescence leurs appareils, afin de répondre à la soif de modernité qui veut que pour être à la mode il faut suivre le rythme industriel consumériste de changement de gamme qui pour certains produits doit-être de l'ordre de l'année, voir du semestre dans certains cas.
Revenir à des produits qui durent, qui se réparent, que l'on peut garder et entretenir, tel est le choix d'une autre partie des citoyens, comme une nouvelle mode pour certains, mais durable je l'espère.
La dualité est donc patente entre deux visions du monde et de son évolution.
Un autre obstacle est en train de ce faire jour, tout aussi pernicieux que le secret de ces manipulations que les industriels auraient bien espéré ne pas voir percé, pour que cette loi soit appliquée, il faut une meilleure connaissance de ces pratiques et des palliatifs envisageables, enfin c'est ce que veulent nous faire croire ceux qui, pour ralentir sa mise en application, se sont retranchés derrière une hypothétique insuffisance de données, reléguant alors les possibles actions au suspend de retour d'informations que des rapports dédiés sont censés mettre en lumière.
Sauf que la lumière est mise sous l'éteignoir, six mois de retard déjà, c'est ce que relève l'association "HOP" pour Halte à l'Obsolescence Programmée, six mois de trop, en plus d'une année déjà perdue, preuve flagrante au mieux d'un manque de volonté de l'État, ou bien au pire d'une volonté contraire programmée, espérant l'obsolescence de la volonté citoyenne déjà bien anesthésiée !
En attendant la machine continue de tourner, et ceux qui sont avantagés, ce ne sont pas les citoyens une fois de plus, mais ceux qui profitent de ce laxisme, j'ai nommé les industriels, quand on n'a que la croissance comme mode de pensée, qu'y a-t'il d'étonnant à cela me direz vous !