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L'avenir sera ce qu'on en fera !

Pour un avenir durable et partagé. Parce que je veux croire que l'humain et l'humanité qui en émane pourrait ne pas être un cancer pour la terre et un vampire pour ces congénères. Profondément humaniste, pacifiste, je n'entrevois qu'une solution d'avenir durable et pérenne, en finir avec la destruction systémique de notre écosystème nourricier qu'est la planète. Je prône l'égalité d'importance de toute vie, minérale, végétale, animale, humaine car toute vie est interdépendante des autres. Et rappelons nous, la seule énergie qui n'émet pas de GES est celle qu'on utilise pas ! Le superflue de nos consommations c'est de l'énergie vitale que nous volons à nos enfants et aux leurs !

Le climat est-il au nucléaire ?

Publié le 29 Octobre 2015 par Daniel JAGLINE djexreveur in Questionnement Fondamental, AIE, Climat, Environnement, Energie, économie, EDF, GES, intérêt général, Nucléaire

Une centrale nucléaire abandonnée, vue de l'intérieur, aux Etats-Unis. Andrew Walker. Photo en provenance d'un des articles mis en lien dans ce billet.
Une centrale nucléaire abandonnée, vue de l'intérieur, aux Etats-Unis. Andrew Walker. Photo en provenance d'un des articles mis en lien dans ce billet.

Le climat va changer, il est déjà en train de le faire, son évolution va dépendre de nombreux facteurs, sa vitesse de montée en T° déterminera en grande partie nos capacités d'adaptations. Il semble certain au vue des projections actuelles, quand gardant un style de vie identique en occident, et en rapport avec la montée en puissance des pays émergeant sans remise en cause de leur capacité d'évolutions, le tout alourdi par la croissance démographique générale, la température pourrait augmenter de plus de 4° au moins, ce qui d'après les climatologues, équivaut en gros à accepter l'idée d'un emballement dont personne ne connait les impacts possibles !

L'humanité connaît maintenant ce risque et commence à réagir, lentement beaucoup trop lentement, et l'objectif affiché par les instances politiques internationales de limiter au maximum à 2° cette hausse, est déjà inatteignable si les engagements annoncés par chacun des pays en reste là, que dire de la revendication des pays du Sud qui s'accrochent encore à rêver d'une limitation à 1,5°, ce qui est fort compréhensible, puisque les impacts les plus dévastateurs, ce sont eux qui les subissent déjà et les subiront plus encore au fil de chaque dixième de degrés.

Pour pallier à ce futur incandescent, il faut ni plus ni moins qu'une révolution énergétique d'une part et une autre sociétale d'autre part, elle s'imposera de toute façon que nous nous y préparions ou pas. Il semble tellement évident que mettre tout en œuvre pour l'organiser, la préparer, et la maîtriser, est largement préférable à l'attitude qui à sévit jusqu'à il y a peu d'attentisme et de rejet des responsabilités sur les voisins ou ceux à qui ont voudrait de part et d'autre faire porter plus de poids dans la charge économique inévitable qu'elle engendre.

La fin de l'année va démontrer si les politiques ont enfin vraiment pris la mesure des enjeux, je n'ai aucune illusion à ce sujet, leur inconséquence, et surtout leur soumission à la croissance infinie les enferme dans un schéma paradoxal et schizophrénique. le rapprochement entre un article lu hier et cet autre que je découvre aujourd'hui, prend une allure d'humour noir déprimant si en effet les dirigeants accordent autant d'importance au réchauffement climatique qu'à la menace des retombées d'un conflits nucléaire, il y a de quoi se faire des frayeurs.

Pour lutter contre le réchauffement climatique, il va donc falloir y mettre plus de bonne volonté et de compromis que pour lutter contre la prolifération des armes nucléaires, et se pose la même question au sujet du nucléaire civile également, aussi difficile que soit ce sujet.

Le nucléaire civile est-il acceptable parce qu'il contribuerait à lutter plus efficacement contre le réchauffement climatique ?

La question est posée depuis que les pro-nucléaires ont trouvés dans cet argument un des fondement de la relance de l'atome moribond depuis quelques décennies, et il faut reconnaître que le poids de cet argument porte ses fruits de l'autre côté de l'Atlantique, de la Manche, et notamment en Chine, malgré les tentatives anti-nucléaires que je soutiens, de s'opposer à ce postulat fondé sur une approche biaisée et réductrice.

Sur les deux arguments majeurs que les pro-nucléaires Français instituent comme atout inébranlable pour défendre cette technologie, l'un est déjà en train de sombrer corps et bien à la lumière des centrales actuellement en constructions, c'est celui du coût de l'électricité produite, en effet ce coût déjà très largement faussé par la non prise en compte réelle des démantèlements et de la gestion future des déchets, a explosé en terme de construction, il devient donc indiscutable que celui ci est devenu excessif et porte un coup majeur à la compétitivité pourtant encore obstinément avancée de la filière nucléaire.

Le second pilier du socle de l'industrie nucléocrate réside dans l'effet d'aubaine que le réchauffement climatique semble offrir à cette technologie, la lutte contre la production de CO2. Qui maintenant pourrait en effet s'inscrire à l'encontre de ce qui pourrait sois-disant permettre de limiter l'émission de ce GES ?

Alors est-ce qu'à force de la répéter, de la scander, de la publier, cette thèse se vérifie, ou bien est-ce que comme pour tous les autres aspects de la production d'énergie nucléaire, la tromperie est de mise ?

Ces défenseurs, ont des alliés en tout cas, singulièrement du côté des experts du climat, logiquement enclin à favoriser des solutions présentées comme moins émettrices, et du côté des agences internationales de l'Energie, notamment l'Agence Internationale de l'Energie (AIE) évidemment, et par conséquent de la grande majorité des décideurs politiques. Les cas de la France et du Japon, étant les fers de lance de ce mouvement pourtant très minoritaire, puisqu'il ne représente guère plus de 10% de l'électricité produite mondialement. Ils répètent à l'envie comme une invocation, digne de la méthode Coué, que la production d'électricité par le moyen de la technologie nucléaire n'émets pas de CO2, ce qui s'avère difficile à contrer, puisque c'est vrai, la production en elle même est presque neutre, sauf que le nucléaire ce n'est pas que la production. Sans m'étaler sur le sujet, mais le rapprochement est trop manifeste, pour ne pas être évoqué brièvement, la même illusion, sert de base à la promotion du tout électrique pour les transports, voilà c'est dit !

Produire de l'électricité au moyen de la technologie nucléaire, cela commence par l'extraction de minerais bien particulier, qu'on ne trouvent pas partout, et qui, soit dit en passant, ne sont pas inépuisables, le mythe de l'indépendance énergétique, vue par ce bout de la lorgnette, s'effondre quand on sait que les réserves connues sont estimées pour une cinquantaine d'années, voir beaucoup moins si certains se les arrachent, et là je vous demande de porter vos regards vers la Chine, comme ça juste pour voir, vous savez ceux qu'on invite maintenant à participer à la construction et la gestion de nos centrales !

Ensuite il faut transformer ces minerais, construire les centrales, les entretenir, les déconstruire, etc etc, au point que lorsqu'on fait un vrai calcul, ce dont les associations anti-nucléaire, et pas que, présageaient, se révèle vérifié, le nucléaire n'est pas une solution au changement climatique, selon le rapport d'un cabinet indépendant WISE Paris rendu public récemment, pour les raisons précédemment évoquées, et depuis longtemps déjà invoquées par celles et ceux qui ne se sont pas laissé berner et aveugler par la propagande nucléo-compatible.

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