Depuis les années 70, on peut considérer qu'à peu de chose près, chaque années ce sont trois jours supplémentaires en moyenne au travers desquels nous puisons au delà des réserves (certaines renouvelables, d'autres pas !) de ce que la terre peut fournir à l'humanité comme matière première de tous ordres, l'épuisement de certains types de ressources plus rares, étant en fait bien plus précoce en réalité !
Chaque année l'alerte réapparaît 3 jours plus tôt environ !
Qui cela préoccupe-t-il ?
La fin du pétrole, le réchauffement climatique, même l'extinction accélérée d'un nombre de plus en plus considérable d'espèces animales et végétales font la une de certains médias et déclenchent des réactions de plus en plus vives de la part des citoyens de plus en plus lucides.
L'épuisement des ressources n'éveille pas les mêmes réactions et pourtant si ce rythme devait perdurer, avant l'an 2100 nous aurions épuisé le potentiel avant même de commencer l'année !
Comment pouvons nous ne pas vraiment tenir compte de cela ?
Sommes nous à ce point devenus insensés que nous ne comprenions pas que la voie que nous avons prise est non seulement une impasse, mais qu'elle est suicidaire. J'en connais qui répondent que l'humain est voué à disparaître comme toutes les espèces, au bout d'un certain temps, l'histoire en témoigne, parce que c'est un cycle naturel de l'évolution, possible, mais je ne peux me soustraire à un doute à ce sujet, l'humain n'a-t-il pas potentiellement de par sa conscience et ses capacités d'apprentissage et d'adaptation tout ce qu'il faut pour justement rompre avec cette fatalité.
Plus prosaïquement, le cycle naturel des choses, n'a de toute manière pas le rythme que l'humain est en train de métamorphoser et d'altérer radicalement, rendant ainsi de fait caduque l'aspect historiquement et cycliquement naturel de l'évolution.
Entre celles et ceux qui se résignent à cela et les autres qui vouent le culte au nombrilisme égocentrique dont la pensée profonde réside en ce précepte "après nous le déluge" d'un côté et de l'autre un autre pan de la population qui, bien plus minoritaire, mais tout aussi désabusé, appelle de ses vœux l'extinction de l'humain, qui est, il faut le reconnaître bien souvent le pire cauchemar et le pire prédateurs de la planète, il reste peu d'espoir, peu de foi en l'humain.
Je suis pourtant, paradoxalement, (alors que par de nombreux aspects de l'humanité, à l'heure de son histoire où elle est rendue, et au regard des chemins qu'elle a jusqu'à présent emprunté pour y parvenir, me révulse), tout de même enclin à penser que l'humain a en lui un autre potentiel possible, bien qu'étant pourtant atterré et indigné par l'inhumanité actuelle de l'homme !
C'est un véritable gâchis, quand on est témoin de l'étendue d'humanisme emprunt d'un véritable respect pour la terre nourricière que certaines femmes et certains hommes sont en mesure de déployer, de partager, et de transmettre, comment ne pas garder une certaine espérance, non en un au delà immatériel ou spirituel, mais bien en une possible évolution de conscience et d'attitude de et envers ses congénères et la nature qui en est la source de vie.
Il y a tellement mieux à faire !