Les Français sont-ils vraiment moins heureux que les autres, en tout cas leurs perceptions du bonheur les en éloigne plus qu'ailleurs, semble-t-il, alors une excuse à nos râles et nos sempiternelles revendications !?
Outre un niveau d'étude finalement pas si enviables que cela, une faible maîtrise des langues étrangères, c'est au bonheur que l'éducation ne nous préparerait pas bien, comme un vice de procédure, une aliénation formatrice, qui nous handicaperait à vie.
Jamais je n'aurais partagé sur ce thème, ici, si je n'avais eu hier soir une conversation qui m'avait remué sur l'acceptation du lâcher prise, je partageais mon mal être, ma douleur confuse mais tenace, qui ne s'est tu que de rares instants, dans mon existence à peine acceptée, et vécu à contre-cœur.
J'ai souvent fait argument de la chance d'être né en France à nombre de mes interlocuteurs et contradicteurs, à plus d'un sujet, malgré tout ce que je reproche à mon pays de naissance par ailleurs, et aussi pour de nombreuses raisons, justement parce que malgré toutes les imperfections, et les lacunes de notre pays, nos libertés et nos conditions de vies, sont tout de même hautement enviables à plus d'un titre par 2 bons tiers de la population mondiale.
Mais peut-être aurait-il été préférable que je naisse ailleurs, afin d'être mieux préparé à l'acceptation du bonheur si l'on en croit ces recherches, et les interprétations qu'on peut en faire.
Je suis donc un vrai Français, plein de revendication, et peu réceptif à me sentir vraiment heureux, et c'est un euphémisme en ce qui me concerne, un idéal au dessus des nuages, une vision du monde utopique, et très probablement inatteignable, le refus de lâcher prise et d'abandonner, car accepter de m'adonner au bonheur m'apparaît parfois comme forme de trahison, envers ces milliards de congénères humains qui sur la surface de la planète n'endurent que souffrances, malheurs et abandons, eux aussi n'ont-ils pas le droit fondamental d'être heureux ?
Alors pourquoi le serais-je les laissant dans leurs conditions parfois inacceptables, tel suis-je, me refusant ainsi à l'acceptation du bonheur, j'en suis conscient, Français mais je me soigne !