La fraude est devenu un sujet au travers lequel on met en pâture certains citoyens, en surfant sur une vague démagogique alimentée par une mer déchaînée de chiffres faussés ou volontairement mal traduits.
A cause d'une minorité de vrais fraudeurs, envers lesquels on ne prend pas de mesures sélectives et vraiment ciblées, on organise une chasse populiste infâme, dont le gibier sera le faible alors que le prédateur lui saura déjouer le chasseur, car c'est son choix et sa volonté.
Les vrais tricheurs contourneront les mesures prisent, car c'est leur objectif, ceux qui seront pris dans les mailles des filets, sont ceux qui ne sont que des petits poissons ne sachant pas bien naviguer en eaux troubles.
Que l'on tente de dépister les fraudeurs, est justifié, encore faut-il que les moyens utilisés pour y parvenir soient justes, et équitables, or ce n'est pas la tournure que prennent les dispositions électoralistes passées, et présentes.
Quand on stigmatise quelques profiteurs, certes réels, mais que l'on érige ces cas minoritaires en système généralisé où tous chercheraient à tirer profit des acquis sociaux indignement, on nous ment, et on dévalue la solidarité social qui était le ciment de notre pays de France.
Il est devenu tellement visible pour leurs concitoyens, que l'aveuglement des institutions, et l'inaction contre les vrai tricheurs, fini par être considéré, non seulement pour de la complaisance, ou du laxisme, mais fini par être interprété comme une différentiation préférentielle institutionnelle, qui donnerait priorité et préséance à ceux qui parasite le régime social.
Les profiteurs, minoritaires (qui dans ce cas sont assimilés quasi systématiquement aux quelques profiteurs qui ont décidés de vivre au dépend de la société, et aux étrangers) sont favorisés par rapport aux autres, voilà où en est rendu la croyance populaire, celle ci entretenue par les cas visibles dont nous avons tous des exemples autour de nous, et un discours de fond volontairement ambiguë, et malsain.
La communication sera-t-elle aussi brutale et stigmatisante envers les fraudeurs d'en haut, tous ces patrons et ces entreprises, (elles probablement moins minoritaires) qui contournent les règles, qui usent et abusent des mesures fiscales et ou sociales, et les détournent à leur profit, quand ils ne trichent pas eux aussi tout bonnement en capitalisant sous des régimes légaux ou illégaux, qui leur permettent de ne pas s'acquitter de la part qu'ils devraient verser à l'Etat.
Là aussi il s'agit de parasitage du système, mais là on en parle peu, alors que la fraude patronale prend un rapport inversement proportionnel et elle minimisée, rétablira-t-on l'équilibre dans les mesures de luttes contres les fraudeurs, tous les fraudeurs, et pas seulement les plus faibles ?