Je ne reviendrais pas ici sur le danger potentiel que fait peser sur notre pays la production nucléaire, en terme d'impact sanitaire et écologique, si l'accident devait se produire, car bien que je sois convaincu qu'à lui seul cet argument devrait suffire pour envisager très sérieusement et inévitablement de sortir du nucléaire au plus vite, j'ai compris que cette vision là est traitée par le déni, du consommateur citoyen aux plus hautes instances gouvernementale, aussi effarant que cela me paraisse et que pour lutter contre cet aveuglement là le temps nous manque !
Alors puisque l'économie à pris le dessus sur toute autres considérations, parlons d'économie, et à ce titre, l'heure n'est plus aux tergiversations, tous ceux qui mettaient en avant des chiffres racoleurs, mais faussés, vont devoir assumer ce que révèlent vraiment les chiffres qui commencent à sortir au grand jour, ces chiffres qui ne sont encore que parcellaires, et donc inférieurs et de loin à la somme totale dont il faudra pourtant bien s'acquitter au bout du compte !
Non l'énergie nucléaire n'est pas une énergie peu chère, elle ne l'a jamais été, sauf pour ceux qui ont voulu la déployer, et qui ont choisi délibérément, de minimiser tout ce qui pouvait l'être et d'occulter le reste.
Seulement voilà un jour la vérité émerge et si ce jour est déjà ancien pour une minorité de citoyens qui se sont vraiment intéressés à ce sujet, ce jour est maintenant venu pour le reste des citoyens qui vont devoir affronter la dure réalité, ils ont été trompés, et il va falloir passer à la caisse maintenant.
Une commission d'enquête sonne l'alarme sur le vrai coût du nucléaire.
Il ne s'agit plus là de chiffres, soupçonnés, et avancés par les seuls opposants aux nucléaire, il s'agit de chiffres tout ce qu'il y a de plus officiel, enfin pour peu qu'on puisse les calculer vraiment, ce qui sous-entend dans ce domaine comme dans bien d'autres, des chiffres qui avec le temps ne peuvent qu'être revu à la hausse, c'est ainsi que les évaluations économiques fonctionnent.
Plus le temps passe, et plus l'addition va grimper, quelque soit d'ailleurs les décisions qui doivent être prises, car qu'il s'agisse de prolonger, ou de stopper une part ou l'ensemble des réacteurs, dans les deux cas de figures, ce sont des coûts supplémentaires.
Une polémique enfle, celle de savoir qui doit décider, quand certains affirment que l'état doit laisser à l'ASN et à EDF l'entière responsabilité des choix, d'autres considèrent que l'Etat doit reprendre la main en quelque sorte, c'est d'ailleurs une tentative en cour, dans la mesure où l'engagement de François Hollande de réduire la part du nucléaire à 50% du mix-énergétique, est un arbitrage politique, une annonce pour laquelle le Président n'a pas vraiment de prérogative, et donc dans l'état actuel des choses, ce choix là n'engage que lui.
Est-ce cela qui ralenti la présentation du projet de loi énergétique ?
Qui qu'il en soit, une chose est sûre, il va falloir décider rapidement, mais quelque soit la décision, l'addition va être salée !
Et si les Français étaient consultés, si on leur demandait enfin, s'il préfère payer pour continuer, ou pour en sortir, dans les deux cas les risques seront de toute façon majeurs ?