Le phénomène est en grande progression, pour diverses raisons, et ce qui est encore mal perçu, c'est que pour beaucoup de celles et ceux qui sont maintenant touchés, cette nouvelle pauvreté fait suite à une autre vie d'avant !
Les choses ont bien changé, la pauvreté ne touche plus seulement, comme auparavant des familles rurales souvent nombreuses et désocialisées, ou parfois aussi des individus qui par certains choix étaient restés en marge, elle peut maintenant vous tomber dessus brutalement, alors que rien ne le laissait présager, et surtout vous surprendre alors que rien ne vous y a préparé.
'Les nouveaux pauvres', telle est devenu l'expression consacrée à ces jeunes qui trouvent de plus en plus difficilement leur place dans la vie professionnelle, ces travailleurs précaires ou aux petits bouleaux insuffisants qui ne gagnent que misère, ces retraités qui après avoir eu une vie professionnelle simple mais remplie voient leur pouvoir d'achat s'effondrer.
900 000 'nouveaux pauvres' en France depuis la crise de 2008, près de 9 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté établie à 977€, dont environ deux millions de travailleurs, et cela ne fait qu'augmenter rapidement, 25 millions envisagés au niveau européen selon Oxfam, France 24 dans un reportage en a dressé quelques portraits, on sait combien le logement est un point cruciale dans la situation sociale et j'ai été sidéré d'entendre dans ce reportage précédent le montant de location de ce mobil-home dont il est question, dans un camping en Picardie !
On sait aussi combien la pauvreté engendre l'exclusion dès le plus jeune age, mais aussi dans le grand age !
Comment s'en sortir ?
La question se pose, voici une réflexion à ce sujet intéressante même si je n'adhère pas à la conclusion qui en est tirée, comment s'en sortir si on en arrive même à interdire certains moyens simples et totalement légitimes, comme en souhaitant rendre la mendicité illégale, ou en interdisant aux biffins leurs maigres apports monétaires, comme cela est envisagé.
Si je ne partage pas l'idée qu'il y ai là une vertu écologique, sauf à reconnaître que les objets revendu par les biffins vivent un peu plus longtemps certes, je partage par contre, l'idée que socialement et économiquement ces transactions soient tout à fait acceptables, et qu'elles devraient mêmes être encouragées, seulement la société de consommation qui nous consume voudrait aussi empêcher ces 'chiffonniers du XXIème siècle', de survivre de ce genre de marché parallèle.
Pour lutter contre cet appauvrissement quasi général, qui voit 90% de la population, perdre graduellement, insidieusement mais irrémédiablement, du 'pouvoir d'achat', je ne vois vraiment qu'une solution, un autre partage des richesses, un changement radical et profond de paradigme social et sociétal, la nécessité en devient impérieuse, ne pas se rendre à cette évidence là serait indigne d'une société humaniste et humanitaire comme l'a été la France !