Le marché est devenu mondial, avec des conséquences multiples, longtemps encadré par des règles nationales, dont le droit de douane est un des facteurs de filtration, ou tout au moins de taxation en fonction de certaines réglementations, mais avec l'établissement de l'Europe et surtout la constitution de l'OMC tout à bien changé, les notion de libre échange, de mondialisation, ont transformés fondamentalement le commerce international.
Quel place et surtout quel objectif pour le 'droit de douane' dans ces pratiques commerciales mondialisées auxquels ont souhaite lever tous les freins à l'instar de ce que visent les négociations EU/USA dénommées TAFTA.
Dans toutes les règles instituées actuellement deux principes fondamentaux sont totalement occultés, et absolument pas pris en compte, ce sont les conséquences sociales et les incidences environnementales, ont ne regarde ces échanges qu'en fonction d'une vision étriquée, et réductrice de ce qu'engendre en réalité la production de biens et de services, et le commerce international, les coûts sociaux et environnementaux n'entrent dans aucun des calculs, c'est comme si ils n'existaient pas.
On nous assène la libre concurrence, mais uniquement en regard d'une valeur commerciale que l'on attribue à des marchandise alors qu'ils ne sont pas produits avec les mêmes réglementations ni environnementales, ni sociales, comment alors prétendre à de la libre concurrence.
La solution des ultra-libéraux et des grands industriels est simple, faire baisser par tous les moyens les coûts du travail en vertu de la sacro-sainte 'compétitivité', et cette vision là est en train de gangrener tous les esprits que l'on obsède avec ce discours là.
Les conséquences de cette vision sont catastrophiques tant dans les pays dit développés, qui voient leurs acquis sociaux et environnementaux rognés, quand ils ne sont pas annulés, que dans les pays en voie de développement, qui eux n'arrivent que trop lentement et à grand peine à voir des droits sociaux et environnementaux s'établir à minima en leur faveur.
Des voies s'élèvent donc pour réfléchir à une autre voie, pourquoi n'instituerait-on pas des droits de douanes sociaux et environnementaux, bien sûr cela pose beaucoup de questions, que l'OMC notamment pourrait considérer en vertu des accord actuels comme du protectionnisme, mais c'est au niveau global que ce nouveau regard devrait-être bien sûr posé, cela ne permettrait-il pas de faire évoluer les attitudes sociales et environnementales vers des solutions moins impactantes et plus responsables, un droit de douane en défense du modèle social et environnemental.
Voilà je crois un sujet qui mérite qu'on y réfléchisse.
Une actualité vient à contrario de donner du crédit à la suppression de certains droits de douanes, ceux des 'biens environnementaux' dont ceux qui voudraient mieux les connaître, trouveront la liste en anglais ici, comme quoi rien n'est simple.
D'un côté établir ou augmenter certains droits de douanes, de l'autre en supprimer, tout dépend du regard porté sur chaque produit, et sur chaque production, le tout devrait se faire bien sûr en remettant les humains et la planète au centre des préoccupations prioritaires, vaste programme !