On fait peser sur le principe de précaution un poids parfaitement illégitime et arbitrairement injuste, ce principe auquel certains prêtent un pouvoir de nuisance absolue, sous prétexte qu'il entraverait la bonne marche de la société productiviste, et la bonne avancée de la croissance 'industrielle et commerciale' ruinant ainsi tout 'progrès' 'économique' de 'développement' !
Et pour beaucoup ce levier là est d'une efficacité redoutable, il ne manque plus que l'on ajoute au coin d'une phrase le terme d'emploi pour que la messe soit dite, et l'argumentation présentée comme indétrônable et imparable, mais c'est un leurre !
Qu'a-t'il donc entravé le principe de précaution, il ne s'applique réellement que lorsque que l'on s'interdit quelque chose sans avoir d'informations suffisantes pour conclure objectivement, c'est alors une décision arbitraire et subjective qui est prise.
Prenons deux exemples, les OGM, et le gaz de schiste, ceux qui voudraient les voir mis en oeuvre dans notre pays crient au scandale face aux moratoires et ou interdictions, arguant d'une utilisation perfide et exagérément restrictive du principe de précaution, or c'est au contraire parce que pour l'un comme pour l'autre se sont de vrais impacts négatifs qui ont été révélé et mis en évidence, et que c'est en fonction de la connaissance de ces impacts négatifs, que les décisions ont été prisent, le principe de précaution n'a donc rien à voir là dedans, et pourtant c'est lui qu'on vilipende.
Qu'a-t'il donc entravé le principe de précaution, les nanoparticules, les ondes radios, les produits phytosanitaires, les particules fines, les rejets de médicaments dans la nature, les OGM dans l'alimentation animale, les émanation de radionucléides, les émissions de CO2, de méthane, de quantités de particules chimiques rejetées dans l'air et l'eau, et je pourrais continuer la liste, qu'a-t'il donc entravé, si ce n'est encore un peu plus de profit pour ceux qui en veulent toujours plus ?
Alors le choc de simplification, que va-t-il y changer vraiment, dans le fond pas grand chose, puisque les précautions souvent les plus élémentaires ne sont en réalité déjà pas prisent dans de nombreux domaines, où l'on utilise des produits et des technologies pour lesquelles on a aucun recul, aucune recherches réelles sur les effets à long terme, mais ce qui va changer, c'est que dans de nombreux cas on va autoriser encore plus facilement et en toute connaissance des méfaits des produits et technologies dont on a déjà mesuré les impacts négatifs.
On va donc sciemment réduire les études et les recherches d'impacts, pour ne pas avoir à risquer de devoir interdire, et l'on va ainsi s’ôter le risque de découvrir des effets négatifs, afin de ne pas gêner 'le développement' et 'la croissance' gage de production de richesse, ...pour une minorité !