Trois molécules chimiques utilisées dans la confection de pesticides des marques Syngenta et Bayer (la clothianidine, l'imidaclopride et la thiaméthoxame) sont assujetties depuis le 1er décembre 2013 à un moratoire visant à en restreindre très fortement l'utilisation, en effet seules les céréales d'hiver se voient soustrait à l'interdiction votée pour 2 ans de ces trois molécules.
Ce vote à été basé sur des données scientifiques et des conséquences toxicologiques, que de nouvelles études confortent et consolident, Greenpeace et les ONG 'Bee Life' (coordination européenne des apiculteurs), 'Pesticide Action Network Europe', 'Buglife', et 'SumOfUs' souhaitent d'ailleurs soumettre une nouvelle étude scientifique démontrant les conséquences mortelles des substances interdites pour les abeilles.
Mais les sociétés qui produisent ces produits phytosanitaires, sont vent debout face à cette décision européenne, ils ont décidé d'intenter une action devant la CJUE (Cour de Justice de l'Union Européenne) pour faire annuler cette décision de la Commission européenne.
Leur revendication ne tient pas seulement à obtenir une annulation du moratoire, mais vise également à remettre profondément en cause le principe de précaution, ou tout au moins d'après eux, une sur-interprétation de ce principe, qui serait le seul argument valable pour valider le moratoire, contestant les preuves scientifiques qui ont conduit à cette interdiction.
Pour Bayer et Syngenta, quand bien même plusieurs études démontrent la nocivité mortifère de leurs molécules, le déni est de mise, les interdirent entraîne pour eux de telles pertes financières, qu'ils refusent d'accepter cette situation, mettant en priorité leurs profits face à l'atteinte environnementale et écologique.
Le regroupement factuel d'ONG fait donc une demande auprès de la Cour de justice afin d'obtenir un statut de défenseur des abeilles, cette demande est bien sûr inédite, souhaitons qu'elle ne soit pas jugée anachronique et réfutée par les membres de la Cour de justice européenne.