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De très nombreux sites industriels, où divers types de déchets plus ou moins polluants ont été laissé là, abandonné, pour des causes multiples de cessations d'activités. De vieilles maisons ou bâtisses en décrépitudes ça et là gisent, tantôt une vieille ferme avec ses bâtiments annexes en lambeaux, tantôt un hangar dont on ne saurait dire à quoi il a bien pu servir, mais qui se déhanche défoncé de toutes part, ici une friche industrielle pourrissante, là un village entier où plus un enfant n'a ri ni joué depuis des décennies, plus loin une montagne de ferraille et autres métaux pèle-mêles, quand ce n'est pas un amas de détritus formé par des dépôts sauvages et ordinaires dont toutes les populations se sont contentés comme poubelles pendants plusieurs décennies, ou encore de vieilles casses automobiles attaqués par la rouille, où la seule chose qui soit resté mobile c'est l'eau.
Triste tableaux qu'on voudrait voiler,occulter, enfouir dans l'oubli, s'en laver les mains, ou prétendre que tout ceci est exagéré, ce que certains s'empresse de faire afin de n'avoir pas a en assumer la responsabilité, d'autres vont balayer d'un revers de main, arguant que ceci c'est le passé, que ces méthode là n'ont plus cours, mais ce passé là ne peut être effacé, il laisse encore des traces, et celles là encore sont celle dont on peut se souvenir, car elles sont encore quelque peu visibles, et en surface, mais il y pire, il y a bien pire ailleurs, il y a ce que l'on a voulu cacher, ce que l'on a dissimilé, ce que l'on a enfoui, en catimini, en cachette, loin de tous les regards, ce qui était indicible, inavouable, criminel parfois, tous ces déchets dont on ne pouvait même pas dire l'existence, tous ces polluants, chimiques, nucléaires, que l'on a disséminé un peu partout, invisibles, au point que certains doutes mêmes qu'ils puissent avoir existé, et pourtant !
Un élément les a tous en sa mémoire, l'eau, cette eau qui est source de vie, qui s'infiltre au travers toutes les couches de matériaux divers et aussi variées que les différents types de polluants qu'ils contiennent et imbibent, l'eau qui les traverse, et se charge de tous ce qui vient s'y agglutiner, s'y intégrer, s'imbriquer en elle, pour aller s'enfonçant dans les profondeurs, s’infiltrant au travers les diverses strates terrestres, pour finir enfin son voyage en se diluant dans la première nappe phréatique qui se trouvera sur son passage, et poursuivre ainsi son cycle naturel qui se devrait d'être vivifiant.........
Mais ce cercle là a quelque chose de cassé, de vicié, irrémédiablement perverti ?
C'est à craindre, tant les diverses pollutions ne cessent de grandir, et de s'étendre, elles en sont à nous retomber sur la tête au travers de l'air qu'on respire, et de l'eau de pluie, qui n'a plus rien de pur, qui nous arrose.
Rien ne disparaît tout se transforme, c'est tout aussi vrai pour le cycle/cercle de l'eau, les divers polluants qui s’accumulent dans l'eau à quelque étape que ce soit de son périple ne disparaissent pas, certains seront certes quelque peu filtrés et modifiés par les sols, avant d'atteindre les ruisseaux ou les filets d'eaux sous-terrains, pour finir leur premier voyage dans les nappes phréatiques, à moins qu'elles ne se soit évaporée bien avant de passer par ces seuls moyens naturels de filtrage et de décomposition des éléments, pour s'en aller tout droit rejoindre les nuées et nuages, qui vont s’alourdir jusqu’à relâcher ses excédants, et nous arroser en retour des éléments quelle contient, quels qu'ils soient !
On l'appelle parfois pluie acide, ce qui nous est rappelé ici, dans le pire des cas, mais avant d'atteindre ce pire il y a beaucoup de degrés, de niveaux de pollutions dont on ne se soucie pas, ou si peu, et pourtant !
Le cycle de l'eau commence et se termine entre ciel et sous-sols, à moins que ce ne soit l'inverse, faite vôtre choix.
Son parcours incessant, permanent, n'épargne rien et n'est épargné par rien, nous en sommes à la fois, et injustement les bénéficiaires, et les pollueurs, or notre vie en dépend, ni plus ni moins, alors s'assurer de son intégrité et de sa pureté devrait tenir au seul instinct de survie, alors avons nous perdu notre instinct de survie ?
Nos gouvernant actuels l'on perdu leur instinct de survie, il est tombé sous le joug de l'instinct de 'survie politique' sans doute.
Jusqu'alors quand bien même il n'était pour ainsi dire jamais appliqué véritablement, en tout cas, pas avec la puissance et la sévérité nécessaire, un principe était légalement reconnu, celui du pollueur/payeur, principe bafoué à grande échelle, mais dont il est tout de même possible avec force d'arguments et de détermination, d'user pour obtenir parfois quelques effets et condamnations. Ce principe là qui est le seul qui, si il était pleinement mis en oeuvre, et au fil du temps, pourrait finir par devenir opérant, est tombé. Certes cette chute n'entraînera peut-être que peu d'impacts directs, tant son application laissait à désirer.
Ce principe n'était que rarement statué, et surtout les sentences se concluaient rarement en condamnations, ou alors à des peines minimales, lorsque peines et réparations tombaient, si bien que les contrevenants s'en souciaient peu, mais le principe existant, il était possible de le mettre en oeuvre, donc dans faire une utilisation.
Mais justement ce principe montait en puissance, revendiqué de plus en plus, fruit d'une nouvelle prise de conscience environnementale générale, au point qu'il commençait à produire des résultats, car il avait un vrai poids juridique, et cela n'était sans doute pas sans faire peur, cela entraînait des grincements de dents, dans certaines sphères, alors plutôt que voir venir le risque de devoir se confronter à de plus en plus d'accusations et affronter de plus en plus de revendications citoyennes, changeons plutôt de principe, changeons plutôt les textes législatifs ont conclu certains.
Ce principe de vie, simple, qui entérine que chaque individu, chaque identité assume ses responsabilités, ce principe pollueur/payeur certains voulaient le voir rayé des textes législatifs, au sujet des pollutions des sols, et opérer un transfert des responsabilités à un tiers. C'est ainsi qu'est né le principe pollueur/tiers payeur, l'article qui va suivre vous éclairera mieux que je ne saurais le faire.
Sols pollués : le Parlement vote une réforme importante du principe pollueur payeur
On a jamais réussi vraiment à faire payer ceux qui étaient directement responsables de nombreuses formes de pollutions des sols (pas plus que toutes les autres formes de pollutions), pour des tas de raisons, parfois recevables et légitimes, mais trop souvent injustifiables, inexistantes, trompeuses, mensongères, comment aurons-nous plus de poids, face à des tiers, qui juridiquement auront sans doutes déjà trouvé des parades pour minimiser leurs implications et responsabilités, ce tour de passe-passe ne laisse rien augurer de bon, la qualité de nos sols et des eaux qui le traverse, n'est donc pas prêt d'être revitalisée, dépolluée, et assainie.
L'humain perd les eaux, et ce qui en naîtra, ne servira pas sa descendence !