Il y a comme cela des questions qui resurgissent alors que pendant longtemps elles avaient été reléguées loin en arrière plan!
Nos indignations sont-elles à géométries variables?
C'est en tout cas ce que pense l'auteur d'un article que je viens de lire au sujet de la volonté du nouveau Président d'inclure dans le droit commun des éléments jusque là uniquement utilisables dans le cadre de l'État d'urgence.
Il est vrai que je ne suis pas loin de penser cela aussi parfois, en tout cas que je me fais de temps à autre happer par cette idée qui voudrait qu'on ne s'indigne pas toujours avec autant de virulence, pour des constats qui sont pourtant assez identiques, seulement voilà n'est-ce pas justement là que se situe le point essentiel, dans ces différences fussent-elles subtiles, mais qui changent tout!
Cette question je me la suis posée surtout au constat de l'élan de révolte suite au attentats en France, qu'ils aient lieu n'importe où sur la surface de la planète, quand bien même ce sont la résultante de décisions politiques et géopolitiques de nos dirigeants, donc de notre pays, jamais ils ne provoquent une telle réaction de choc!
Je crois que la proximité, et que ce qui nous touche directement déclenche des effets que rien d'autre ne serait en mesure de générer.
Dans ce cas de l'état d'urgence et des lois liberticides qu'il engendre, qui n'est en rien comparable avec la proposition de déchéance de nationalité, auquel il est comparé dans cet article surprenant, qui se sent directement concerné?
C'est sans doute là qu'est le nœud du problème, l'état d'urgence ne semble pas changer grand chose à nos vies quotidiennes, sauf dans certains endroits dans les grandes agglomérations et quelques lieux touristiques où la présence de militaires et de sur effectifs de policiers est visible, mais à part cela?
Ce sont pourtant nos libertés fondamentales qui vont être potentiellement laminées, si nous ne nous insurgeons pas maintenant, et ce n'est probablement que trop tard que la plupart d'entre nous comprendront ce que cela signifie vraiment!
Ce jour là l'indignation naîtra en celle ou celui qui en prendra conscience et se sentira entravé par ces nouvelles dispositions légales, qu'on nous prépare, et si ce gouvernement les adoptent vraiment, mais il sera trop tard!