La pire des options, qu'on en accepte l'évidence ou pas, serait de rester sur l'utilisation et la production actuelle d'énergie, il n'y a pas à tergiverser, tous les analystes non inféodés aux lobbies des industries fossiles et fissiles le constatent et le mettent en évidence.
Continuer sur la voie prise depuis plus d'une centaine d'année est destructeur et suicidaire, tous les chiffres importants en terme de capacité à perdurer un milieu durable, des écosystèmes qui puissent se perpétuer, des conditions de vie supportables, démontrent les effets délétères de la vision productiviste/consumériste seul objectif d'un paradigme économiste capitaliste dont l'existence prônée comme inéluctable, à en plus perdu de vue l'objectif de progrès commun et partagé qui était acceptable lors de sa conception mais qui à dégénéré progressivement en accaparement privatif individualiste.
Poursuivre sur cette voie augure un avenir chaotique, cela aussi est occulté, nié, là aussi toutes les études en établissent l'hypothèse, plus nous repoussons l'échéance inexorable de changement drastique de mode de vie plus nous prenons le risque pour les générations futures et mêmes actuelles dans certains territoires, de subir des conditions à la limite de la survie à moyen et long terme, voir d'impossibilité totale de survie.
Deux formes de "décroissance inévitable" sont donc possibles, celle qu'il faudra subir par la force des choses dans la poursuite illusoire d'un accroissement aveugle idéalisée, ou celle choisie et orchestrée d'une atténuation volontaire et canalisée.
Une caricature courante vise à décrédibiliser outrancièrement et injustement l'hypothèse de décroissance, ou de retour à une simplicité volontaire, projetant l'image d'un "retour à la bougie" dès qu'un scénario de remise en cause du système consumériste est abordée, la probabilité la plus grande de subir un déclin majeur et décisif n'est-elle pas en réalité de voir ce système s'écrouler et péricliter dans une confusion et une inorganisation totale ?
La consommation de ressources et la pression environnementale actuelle n'est pas durable, c'est un fait avéré, ne pas le regarder en face ou en nier le constat est pire folie que de chercher comment sortir de cet engrenage néfaste.
Négawatt affine son scénario, et comme les projections escamotées de l'Ademe qui dessinent elles aussi une scénographie approchante et réalisable, esquisse en 12 points-clés un avenir tout autre, c'est un choix à faire, un choix.
Les décideurs ont donc le choix, ils ne pourront pas dire qu'ils ne savaient pas, c'est en toute connaissance de cause qu'ils vont opter pour une direction ou une autre, ce choix ne mériterait-il pas d'être tranché par les citoyens ?