Croire encore ou vouloir croire qu'il est possible de construire un monde coopératif, confiant, solidaire, prônant le partage et l'altruisme relèverait d'une pathologie dont la réalité du monde aurait dû nous soigner ! La vie aurait dû nous ouvrir les yeux sur la cruauté fondamentale de la nature et par conséquent de son pendant humain, c'est en tout cas ce qui s'est insinué dans nos sociétés dites civilisées et modernes, et à force de matraquage, force est de constater, que pour beaucoup, les rapports humains se sont laisser engoncer dans ce postulat asséné partout incitant à la défiance absolue de l'autre.
Il faudrait se méfier de tout et de tous, comme ci cela était la plus naturelle des évidences, serions nous donc à ce point convaincu que notre premier désir essentiel ou état fondamental consisterait à tirer profit et exploitation de l'autre, à des fins purement égoïstes, attitude partagée et dont nous serions donc en même temps victime et coupable !
Ce qui est effarant c'est que le commun des mortels puisse se faire abuser de la sorte par de telle assertion, tout aussi bizarrement, ne se rend-il pas compte qu'il s'inclut lui même dans se schéma !
Combien d'entres nous pourraient dire sans mentir effrontément qu'il est confronté effectivement en permanence dans sa vie de tous les jours avec des difficultés de cet ordre, hors relations commerciales je veux dire, parce que là évidemment, quand l'argent est de mise, les choses deviennent plus complexes, il nous arrive bien sûr à tous de vivre de réels cas de manipulations ou d'arnaques, nous sommes tous en certaines occasions le sujet de profiteurs mais cela est-il le ciment de nos relations dans leur ensemble, non évidemment, ce sont des cas rares, suffisamment rares d'ailleurs pour qu'ils soient des jalons importants de nos expériences personnelles. Et pourtant tout concorde à tenter de nous imposer une vision de plus en plus négative de l'autre.
Alors si garder espoir est une tare, alors je suis taré, si prôner l'altruisme est être un bisounours alors je suis un bisounours, et je le revendique.