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L'avenir sera ce qu'on en fera !

Pour un avenir durable et partagé. Parce que je veux croire que l'humain et l'humanité qui en émane pourrait ne pas être un cancer pour la terre et un vampire pour ces congénères. Profondément humaniste, pacifiste, je n'entrevois qu'une solution d'avenir durable et pérenne, en finir avec la destruction systémique de notre écosystème nourricier qu'est la planète. Je prône l'égalité d'importance de toute vie, minérale, végétale, animale, humaine car toute vie est interdépendante des autres. Et rappelons nous, la seule énergie qui n'émet pas de GES est celle qu'on utilise pas ! Le superflue de nos consommations c'est de l'énergie vitale que nous volons à nos enfants et aux leurs !

L'agriculture climato-intelligente, version climatisée de la révolution agricole industrielle et chimique.

Publié le 24 Novembre 2015 par Daniel JAGLINE djexreveur in Questionnement Fondamental, agroécologie, Alimentation mondiale, Agriculture, intérêt général, Humanisme, sécurité alimentaire, transition sociétale

L'agriculture climato-intelligente, version climatisée de la révolution agricole industrielle et chimique.

Un défi majeur, dont la difficulté indéniable et la complexité pour le relever posait déjà question avant même que l'évolution du climat ne soit d'abord soupçonnée puis dorénavant avérée, se pose en terme de capacité à nourrir tout les humains, en effet, un autre obstacle concomitant et intimement lié donnait à cette problématique l'appellation d'un véritable challenge mondial, pour une raison simple, prégnante, sans doute maîtrisable, mais presque tabou, quasi intouchable pour des raisons aussi diverses que le respect de la vie, la religion, et quelque chose de très profond et de difficilement définissable, je veux parler de la démographie.

La simple évocation de cet aspect de l'histoire de l'humanité génère souvent des réactions épidermiques et viscérales, mettre en interrogation la procréation touche à des sentiments et des convictions d'humanismes très sensibles, questionne d'un droit inaliénable et supérieur qu'il y aurait à donner naissance sans avoir à évaluer cette liberté fondamentale face au reste du monde, de ces contemporains et de l'histoire.

Je rappelle toujours chaque fois que j'évoque ce sujet que la démonstration est faite que les taux démographiques sont inversement proportionnels à la pauvreté et au manque d'enseignements ou d'éducation, terme que j'utilise avec énormément de réserve, tant ce qu'on y met comme intention est là aussi très diversement employé et compris. Aidons les pays pauvres à sortir de leurs carcans et de la misère, et nous agirons pour limiter la démographie mondiale, c'est une des première cause et un des premier moyen d'agir à la fois sur le nombre d'humains à nourrir, et par conséquent sur les quantités de nourritures à produire pour y parvenir, le développement maîtrisé et réfléchi durablement des pays qui en ont besoins, est la priorité des priorités, si tant est qu'on admette en parallèle que se développement ne veux pas forcement dire selon notre modèle occidental, au contraire, je crois qu'il a fait la démonstration de sa faillite, mais en permettant que d'autres modèles éclosent.

L'agriculture climato-intelligente, version climatisée de la révolution agricole industrielle et chimique.

Si tous les chiffres sont sujets à cautions, et controversés, il semble tout de même inévitable d'admettre que les productions alimentaires, j'ai bien dis alimentaires, vont devoir grossir, et croître. Il me semble donc justifié de poser en avant-propos une première question/réflexion : ne serait-il pas judicieux alors, d'instaurer au plan mondial une sujétion appuyée enjoignant tous les États à établir comme priorité absolue l'utilisation des terres arables à des fins nourricières favorisant la diversité en vue de l'indépendance alimentaire ?

Imaginons déjà la révolution que ce serait de réorienter ainsi les effets dévastateurs de l'ancienne révolution agricole mondialisée, qui détourne l'usage des terres arables au profit d'autres cultures non alimentaires, vers un retour à l'autonomie et la diversification culturale dont on sait l'immense avantage en terme de préservation des sols et des capacités de régénération des terres !

La réalité est toute autre, et les divers intérêts économiques rendent cet objectif assez utopique, la plupart des pays pauvres voient leurs terres accaparées pour des cultures vouées à l'exportation, soja, riz, palmiers à huile, etc etc, alors qu'eux mêmes ne sont pas en mesure de s'octroyer une autosuffisance. Les pays modernisés, eux aussi sont tributaires de leurs exportations, un monde qui marche sur la tête, multipliant les échanges, au plus grand profit du commerce international, mais soumettant les producteurs de tous horizons à des lois de marchés appauvrissantes, plus personne n'y échappe, la spéculation a pris le pas sur toute autre considération. Ce marché mondialisé n'engraisse plus que les grosses sociétés, leurs actionnaires, et les banques associées au monde de la finance, qui n'ont d'autres objectifs que comptables.

Au moins deux visions antagonistes s'opposent en terme d'évolution de l'agriculture alimentaire, d'un côté l'évolution actuelle reverdie et présentée comme scientifique qui répond dorénavant à la terminologie "d'agriculture climato-intelligente", dont l'orientation a pris naissance d'une idée difficilement attaquable, qui consiste à dire qu'il faut suivre l'évolution de la science, sans donner trop de précision sur la nature des sciences en jeu derrière cette façade comme le constat en est fait de toutes parts. La France, enfin ces décideurs d'abord suspicieux et réfractaires, à fini par se rallier à cette démarche internationale imposée, reniant ainsi ce qui était pourtant présenté comme un objectif du Ministre de l'agriculture, cette autre vision opposée qu'il affirmait défendre, l'agro-écologie, j'en profite pour rappeler, que j'ai toujours été très dubitatif sur la définition que M. Le Foll se faisait de l'agro-écologie :

L'agriculture climato-intelligente, version climatisée de la révolution agricole industrielle et chimique.

Cette nouvelle appellation d'agriculture climato-intelligente, n'est qu'une requalification de l'agriculture intensive, industrielle, et souvent monoculturale à laquelle on incorpore une dose de faux semblant climatique, afin de tenter de redorer son blason et ses intentions.

Même parée de beaux atours, cette orientation sert surtout à valider les intérêts des semenciers et des agro-chimistes, faisant la part belle aux prétendues avancées scientifiques, dont les impacts négatifs sont pourtant déjà bien connus, et qui démontrent années après années leurs défaillances, et l'invalidité des solutions qu'ils préconisent.

Le rapport au climat devient alors un simple alibi, une esbroufe, une tromperie, une nouvelle dénomination, non pas pour ne rien changer, mais au contraire pour accélérer encore la pénétration des méthodes dévastatrices modernes de l'agriculture industrielle.

L'agriculture climato-intelligente, version climatisée de la révolution agricole industrielle et chimique.

La victoire de l'agro-industrie au détriment d'une agro-écologie à peine esquissée, cette dernière, qui démontre pourtant, certes à petite échelle encore, qu'elle est efficiente, et qu'elle est viable, alors pourquoi mettre en place des règles qui vont à son encontre, et vont de fait en limiter par définition l'expansion ?

L'intérêt général est donc une nouvelle fois sacrifiée à l'intérêt d'une catégorie particulière, l'objectif est pourtant d'une telle importance, que les intérêts des multinationales ne devraient en aucune manière être privilégiés, au contraire, leur force de frappe pourrait de toute façon leur permettre de garder leur place dans l'échiquier du monde agricole, charge à eux de s'acclimater aux circonstances, et d'orienter leurs stratégies et leurs technologies en fonction des besoins communautaires et humanitaires, et pas l'inverse !

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