Si les raisons sanitaires et environnementales ne manquent pas et pourraient à elles seules suffirent pour réfuter et refuser l'utilisation des OGM, pour nouvelle preuve, une étude publiée démontrant que les OGM peuvent nous transmettre leur ADN, l'autre pendant des affres écologiques, est bel et bien l'injuste accaparement des semences, et les injustices pénales qui en découlent.
L'affaire qui me mène à revenir sur ce sujet, en est une triste démonstration, un rappel important doit-être fait ici en préalable, car si celles et ceux qui s'intéressent de prêt à cette problématique, le savent, beaucoup encore l'ignore, et il convient donc de mettre cette vérité sur le devant de la scène pour bien comprendre en quoi cette histoire est d'une importance majeure :
Des traces d'OGM sont déjà autorisés dans la nourritures pour les animaux et les humains y compris en Europe, à hauteur de 0.1 à 0.9% selon des règles précises. Les nouvelles dispositions Européennes qui laissent à chaque pays le soin de légiférer comme il l'entend, pourrait donc voir certains pays limitrophes accepter les cultures OGM sur leurs territoires, ce qui augure d'une situation prévisible ou des cas de dispersions de certaines de ces semences par delà les frontières, vont inévitablement se produire. Elles entraîneraient immanquablement des apparitions de traces d'OGM dans des cultures qui sont censés ne pas en contenir, et ceci avec des taux totalement incontrôlés, et d'une teneur aléatoire .
Le cas échéant si d'aventure, une affaire identique venait devant un tribunal Français, les juges auraient-ils la même position que les juges américains, qui considèrent que la semence breveté, surpasse toutes autres considérations ?
La position des juges américains, démontre à quel point le brevetage du vivant entraîne de graves injustices, Monsanto garde ainsi le droit de poursuivre en justice, des agriculteurs bio ou conventionnels, chez lesquels des traces d'OGM seraient détectés dans leurs cultures, les victimes de la dispersion des graines devenant ainsi coupables de vol de semences !
Le monde selon Monsanto !
Il convient ici également de corriger une erreur affirmée dans l'article phare mis comme référence dans ce billet, en effet le 'Monsanto Protection Art' n'est plus, il n'a finalement vécu qu'un court laps de temps, avoir avoir fait couler beaucoup d'encre, il fut retirer de la nouvelle loi, j'en avais évoqué l'annulation, ce qui n'empêche pourtant pas la situation actuelle, comme quoi la législation est suffisante pour déjà créer une totale injustice.
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