Je revendique mon droit à considérer être un citoyen du monde, mais j'aime profondément ma région natale la Bretagne, c'est là que je suis né, et je souffre de voir ce qui se passe actuellement, je souffre de cet aveuglement qui a fait se lever une colère erronée, orchestrée par une minorité de manipulateurs d'opinions, dont le seul but est de garder pour eux seul la plus grosse part du butin.
Oui, je considère qu'une série de manipulations et surtout une série de choix politiques et agricoles insensés sont à l'origine des problèmes profonds de la Bretagne d'aujourd'hui.
Inévitablement un déclencheur allait mettre un jour le feu aux poudres sauf que cette goutte d'eau qui a fait déborder le vase, qu'est 'l'écotaxe' que certains se sont acharnés à diaboliser, a été désignée comme LA plaie qui allait sonner le glas de cette région, et c'est la une énorme erreur, c'est de ne pas avoir su tenir compte de l'écologie et de s'être laissé fourvoyer aux sirènes de l'agriculture industrielle qui a mis à mal cette terre.
Je ne défends pas (plus) l'écotaxe telle qu'elle a été organisée, instaurée, et sous-traitée, je peux même écrire maintenant, ce qui n'était pas le cas il y a encore quelques jours, que je pense finalement qu'il vaudrait mieux qu'elle ne soit pas appliquée 'en l'état', mais je défends une nécessaire participation financière de tous les acteurs de l'économie orientée vers le financement de la défense de l'environnement.
Nous sommes en train de tuer la terre, et ce faisant les humains qui la peuple, que va-t-il falloir encore comme preuves pour qu'enfin on comprenne que cela s'apparente à un suicide collectif, si on continu comme cela, les dégradations vont nous rendre la vie détestable, il faut donc agir maintenant, pas demain, pas dans 10 ans, maintenant, inverser nos habitudes de surconsommations, vers un retour aux satisfactions simples de nos simples besoins vitaux, je sais c'est pas facile à entendre, mais c'est une question de survie.
Voulons-nous être la première génération qui va laisser en héritage à ses enfants une vie plus difficile, plus dangereuse, plus compliquée, plus mortifère ?
Le modèle intensif agricole est une hérésie, il n'aura fallu que quelques générations pour en voir l'illusion et l'effondrement ce modèle ne tient que grâce à des subventions, les gros agriculteurs sont des assistés, et ce qu'engendre ce modèle ne porte que des fruits amères , alors s'ils sont en colère je le suis aussi et je me joins à celle ci qui les pressent de ne pas se tromper de combat, ce que j'avais déjà exprimé dans un premier billet :
Agriculteurs Breton, avez-vous choisi le bon combat ? Que défendez vous ?
Je sais que je ne vais pas être compris par certains, probablement plus encore que dans ce que j'exprime de manière générale, parce que s'est focalisé sur ce sujet une somme de colères profon...
Focalisé sur l'écotaxe ne sert pas les intérêts de l'immense majorité des agriculteurs pas plus que cela ne sert l'économie Bretonne, ce serait même l'inverse à long terme que cela ne me surprendrait pas, d'ailleurs on a rapidement compris que par derrière avançaient masqués toute une panoplie de comploteurs, qui se sont rapidement emparés de cette revendication, pour réorienter les débats et les différents réseaux impliqués maintenant dans cette mini-révolution des bonnets rouges, n'ont ni cohérence, ni les mêmes cibles, au mieux ils se sont réunis sur le même angle d'attaque, mais avec des vues corporatistes, et identitaires.
Cette révolte aura eu un mérite, lever le voile, sur la mise en oeuvre de cette agonisante écotaxe, sur l'absurdité de son mode de fonctionnement, de son coût astronomique, et les questions épineuses qui sont nées de la révélation des dessous de l'écotaxe.
Si je m'étais rendu quelque part ce samedi de colère, c'est à Carhaix, que je me serais rendu, pour joindre ma voix à ceux qui dénonce ceux qui ont perdu la Bretagne depuis 40 ans aux affres de l'agro-industrie sacralisée.
Bien que tout ceci soit déjà terrifiant, le pire est peut-être à venir, tremble ma Bretagne, car il se passe quelque chose à l'horizon, Anne ma sœur Anne ne vois-tu rien venir, je suis pas sûr qu'aujourd'hui elle ai pu répondre d'abord que le soleil poudroie, et l'herbe verdoie, tant notre nature est souillée, aujourd'hui c'est l'Anne, que l'on va voir venir, et pas avec des garanties de sauvegarde et de sécurisation de notre environnement, non c'est pas cela quelle apporte dans ses bagages l'Anne, se sont ses sept ambitions pour l'innovation
Tremble Bretagne, car elle arrive, avec son chapelet dédié aux Divinités de l'industrie, de la croissance, de l'age d'avenir technocratique, elle et ses sept plaies pour l'écologie, l'environnement, et le peuple des temps anciens, l'agro-alimentaire de demain par Anne Lauvergeon.
La Bretagne était à l'abri du nucléaire....., pour combien de temps encore ?